En Suisse, 78% du personnel académique n’a pas de contrat fixe. «Malgré l’impact humain et scientifique de cette précarité, les choses bougent peu», résume l’auteur de l’article.
9 Déc 2022
En Suisse, 78% du personnel académique n’a pas de contrat fixe. «Malgré l’impact humain et scientifique de cette précarité, les choses bougent peu», résume l’auteur de l’article.
8 Déc 2022
«Réaliser une thèse universitaire prend du temps. Parfois, trop. Certains doctorants sont inscrits au chômage et terminent leur thèse à côté, car ils ont dépassé les délais de leur contrat ou financements. Une situation dont on peine à mesurer l’ampleur, mais qui illustre à quel point le «métier» de doctorant a évolué au cours des vingt dernières années.»
1 Déc 2022
Sur le campus lausannois, mais aussi à l’EPFZ et dans plus de 200 universités à travers le monde, la diaspora académique iranienne a manifesté hier pour demander à ses institutions d’agir et de condamner la répression du régime iranien.
Une déclaration commune y a été lue par L’association Iranian Scholars for Liberty demandant aux institutions d’agir en facilitant l’obtention de bourses pour les étudiants iraniens, de boycotter les responsables universitaires proches du régime et surtout de condamner officiellement la répression, «car l’histoire a montré que les universités ont joué un rôle important dans la lutte contre les régimes tyranniques à travers le monde».
25 Nov 2022
GEURS, le «Global Employability University Ranking and Survey» d’Emerging classent les 250 meilleures universités du monde en matière d’employabilité. Il s’agit du «seul classement fondé exclusivement sur le point de vue des employeurs internationaux». Selon ce classement, les hautes écoles universitaires de Suisse sont placées ainsi:
24 Nov 2022
«Le Conseil fédéral a adopté le 23 novembre 2022 le rapport « Mettre à profit le potentiel scientifique en période de crise », établi en exécution des postulats Michel 20.3280 et de Quattro 20.3542, et examiné plusieurs manières de mieux associer les milieux scientifiques à la gestion de crise. Il estime, au même titre que des représentants de ces milieux, que la proposition la plus adaptée pour recourir à leur expertise est l’institution d’organes ad hoc. Il a chargé la Chancellerie fédérale, en collaboration avec le DEFR, d’élaborer une proposition de mise en œuvre d’ici à la fin 2023.»
24 Nov 2022
Selon une enquête de l’Office fédéral de la statistique (OFS), en 2020, «La pandémie de COVID-19 n’a pas affecté la situation financière de la majorité des étudiantes et des étudiants en 2020. En revanche, elle a aggravé celle des groupes les plus vulnérables tels que les étudiants âgés de 26–35 ans, ceux issus de la migration, ceux qui exercent une activité rémunérée non-qualifiée ou encore les étudiants en Musique, arts de la scène et autres arts. La pandémie et ses restrictions ont par contre altéré la santé psychique d’un grand nombre d’étudiants, au-delà de certains groupes particuliers. Les étudiants ayant rencontré des difficultés financières indiquent, plus que les autres, avoir eu des problèmes psychiques en lien avec la pandémie.»
23 Nov 2022
Les assistant-es de recherche et d’enseignement de l’IHEID à Genève dénoncent des salaires trop bas et le refus de la direction de négocier. En effet depuis quelques années, ils et elles se battent pour un meilleur salaire, adapté à leur travail et le coût de la vie au bout du lac. A présent, ils gagnent 1900chf par mois plus des aides qui ramenaient leur revenu à CHF 3400 (CHF 2977 après déductions), ce qui n’est pas suffisant à Genève pour vivre correctement, surtout avec un contrat de 100%. Par ailleurs, en 2020 Genève a fixé le salaire minimum à 4000chf mensuel pour un 100% (40 heures semaine), ce que les assistant-es ont par la suite fait remarquer à la direction de leur institut. Suite à cela l’institut à bien voulu changer les contrats unilatéralement, non pas sur le salaire, mais sur le temps de travail par rapport au salaire. D’un 100%, ils sont passés à un 45%, sans adapter la charge de travail. «Seul l’IHEID ne salarie pas la thèse, ce qui lui permet de ne pas payer les charges sociales», ajoute la syndicaliste Clara Barrelet du syndicat Sit.
18 Nov 2022
«Une enquête de l’Université de Neuchâtel révèle que la moitié des doctorants et doctorantes estiment leur charge de travail « démesurée ». Et cette situation n’est de loin pas un cas isolé en Suisse.»
15 Nov 2022
Selon un récent sondage des doctorant-es et membres du corps intermédiaire de l’Université de Neuchâtel par l’Association du corps intermédiaire de l’UNINE, 49% des sondé-es estimeraient avoir une charge de travail «démesurée ou excédant ce qu’il est possible d’accomplir dans le cadre des heures prévues qui leur sont ou leur ont été imposées». 37% des répondants «déclarent avoir dû effectuer des heures supplémentaires non rémunérées le soir ou le week-end. Par ailleurs, le rapport de sondage souligne une disparité concernant de temps de travail consacré à la thèse d’un assistant doctorant à l’autre, même au sein d’une même faculté.
14 Nov 2022
«Un groupe d’étudiants universitaires a monté récemment le projet Maé, au sein de l’Association des étudiants en médecine de Genève (AEMG). Première étape pour la jeune formation: décrypter le système de santé pour le restituer au grand public et à la communauté étudiante. Elle organise une conférence au Centre médicale universitaire de Genève ce 11 novembre, en présence de Mauro Poggia.»
11 Nov 2022
«Difficile pour les chercheuses et chercheurs de grimper les échelons du monde académique sans passer par la case travail à l’étranger. Or cette injonction à la mobilité chamboule la vie privée des scientifiques, en particulier celle des femmes.»
8 Nov 2022
Durant tout le mois de novembre le syndicat des services publics (SSP) présentera dans différentes universités et hautes écoles sa nouvelle campagne nationale «Stable Jobs – Better Science». Le SSP écrit sur son site de campagne: «La succession de contrats à durée déterminée, les pressions de la hiérarchie et la mise en concurrence systématique nuisent aux membres du corps intermédiaire comme à la qualité de la recherche et de l’enseignement. […] Nous nous battons pour des contrats stables, protégeant contre le harcèlement, les pressions et le chantage à l’emploi et pour un environnement de travail fait d’émulation plutôt que de concurrence et d’angoisse.»
7 Nov 2022
À Neuchâtel, l’Union des étudiantes et étudiants de Suisse (UNES) revendique moins de précarité pour les étudiant-es. Lors du congrès ce week-end, l’UNES a adopté une résolution sur l’inflation et décidé de certaines lignes directrices et des revendications importées dans les cantons romands.
L’association regrette par ailleurs que la Commission de politique extérieure du Conseil des Etats (CPE-E) «laisse à nouveau les étudiant·e·s sur le carreau et reporte les décisions importantes», par exemple concernant Erasmus+. Par ailleurs, le taux d’étudiant-es suisses qui partent à l’étranger aurait connu une baisse depuis l’exclusion suisse du programme d’échanges, ce qui est jugé regrettable par l’UNES.
4 Nov 2022
«Le Conseil fédéral veut faciliter l’embauche des étrangers issus de pays tiers ayant obtenu leur diplôme en Suisse. Une mesure attendue dans un contexte de pénurie de personnel.»
«Il important pour l’EPFL que nos diplômés d’origine étrangère puissent répondre aux besoins de l’économie suisse», souligne Corinne Feuz, porte-parole de l’institution.
27 Oct 2022
En 2018, une doctorante de l’Université de Bâle porte plainte contre son directeur de thèse pour des atteintes sexuelles qui auraient duré pendant 5 ans. L’université de Bâle a entamé une procédure. Après que l’affaire ait été rendue publique, le professeur a volontairement démissionné de sa fonction de direction et reçoit un blâme et reprend l’enseignement six mois après.
Désormais, cette affaire fait de nouveau parler sur les réseaux sociaux. Une personne qui étudie à Bâle fait de graves reproches à l’Université sur Twitter de manière anonyme. «Je viens d’apprendre que mon professeur a harcelé sexuellement une étudiante à plusieurs reprises». Elle a passé son examen de bachelor ainsi que son travail de séminaire auprès de cet homme. A plusieurs reprises, elle aurait eu des entretiens avec lui, seule et totalement à son insu. «Pourquoi ne m’avez-vous pas protégée ?», interpelle-t-elle l’université dans un tweet.
Un groupe d’étudiants a soulevé la question de l’affaire classée par le rectorat et aimerait avoir des explications.
Le porte-parole de l’Université de Bâle Matthias Geering y répond: «Des mesures ont été imposées au professeur. Comme il ne s’agit pas d’une procédure pénale, ces mesures n’ont pas été communiquées publiquement.» Et : «Suite au cas décrit, le règlement sur la protection de l’intégrité personnelle a été fondamentalement révisé (ou rédigé), un code de conduite a été rédigé, le poste de coordinatrice de l’intégrité personnelle a été créé et la visibilité sur notre site web a été améliorée».
27 Oct 2022
L’Association étudiante ADEPSY des étudiants en psychologie a mené une étude sur la santé mentale des étudiant-es de l’Université de Genève entre l’automne 2021 et le printemps 2022. Le sondage montre l’impact de l’isolation et du manque de ressources durant la crise sanitaire. Le sondage avait relevé que 61% des des étudiant-es souffrent d’anxiété, 55% ont des troubles du sommeil et 39% se sentent tristes, déprimés ou désespérés et 11% ont des pensées suicidaires.
Face à cette situation, l’association étudiante a lancé une campagne qui a pour but de sensibiliser et de réunir sur un seul site les ressources disponibles dans les Cantons de Genève et Vaud ainsi qu’en France voisine (aides financières, aide psychologique, sports et culture) aux étudiants qui en ont besoin.
11 Oct 2022
A cause de la hausse du coût de la vie, la précarité des étudiants dans le Canton Vaud s’aggrave. La secrétaire générale de la FAE Hannah Wonta avance que l’association a déjà octroyé la moitié de son fonds de solidarité auquel chaque étudiant peut avoir recours une fois par an.
Dans le Canton de Vaud, la Fédération des associations étudiantes (FAE) et les syndicats SUD-ep et SSP-étudiant-e-s réclament une hausse de 5 à 6% des rémunérations des personnes en formations, bourses, salaires ou prestations sociales, tout comme des aides pour la nourriture, le logement et les transports. Une manifestation se déroulera ce jeudi le 13.10.2022 devant le Département des finances à Lausanne.
10 Oct 2022
«Lorsque des régimes autoritaires s’installent au pouvoir, les milieux académiques sont frappés de plein fouet. Pression sur le discours délivré, étouffement des recherches, autocensure, entraves à la vie civile voire emprisonnement peuvent devenir monnaie courante. Le point sur la situation en Russie et en Turquie dans l’émission « Tout un monde ».»
4 Oct 2022
«Près de trois quarts des étudiants ont un travail en parallèle de leurs études. Certains par volonté d’élargir leur horizon, d’autres par absolue nécessité. […] Conseiller à Job Service, fondation mandatée par l’Université de Neuchâtel pour aider les étudiants à s’insérer sur le marché du travail, et sociologue à l’Université de Fribourg, Fabrice Plomb confirme la forte propension des étudiants suisses à travailler, parfois à des taux considérables.»
4 Oct 2022
«En Suisse, toujours plus de jeunes adultes font des études supérieures, selon l’OCDE. La part des personnes âgées de 25 à 34 ans titulaires d’un diplôme de degré tertiaire y a augmenté plus qu’ailleurs, passant de 26% en 2000 à 52% en 2021. En comparaison, dans l’ensemble des pays occidentaux, la proportion de jeunes diplômés du tertiaire est montée de 27% en 2000 à 48% en 2021, selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiée lundi. L’étude englobe 38 pays de l’OCDE ainsi que sept pays partenaires, dont la Chine ou l’Inde.»