«En ces temps polarisés, le rôle, autrefois ronronnant, est devenu un sacerdoce où l’on ne peut que se tromper.
Audrey Leuba l’a constaté dès son entrée en fonction à la tête de l’Université de Genève.»
29 Mai 2024
29 Mai 2024
«En ces temps polarisés, le rôle, autrefois ronronnant, est devenu un sacerdoce où l’on ne peut que se tromper.
Audrey Leuba l’a constaté dès son entrée en fonction à la tête de l’Université de Genève.»
23 Mai 2024
«L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) met fin à la suspension de l’association féministe Polyquity, indique-t-elle mercredi sur son site internet. Celle-ci avait été suspendue au début du mois de mai à la suite d’une conférence jugée partisane par la direction de l’EPFL sur le conflit israélo-palestinien.»
22 Mai 2024
«Une semaine après la fin de l’oc- cupation d’Uni Mail par les membres de la Coordination étudiants Palestine (CEP), le rectorat publiait, hier, une prise de position en six points sur le conflit israélo-palestinien.»
21 Mai 2024
Une large majorité de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil National s’est prononcée en faveur d’une multiplication par trois des taxes des EPF pour les étrangers. Le Parlement devra se prononcer.
8 Mai 2024
Kilian Stoffel, recteur de l’Université de Neuchâtel, a confirmé que, en été 2025, il ne sollicitera pas un troisième mandat. Il est fier que l’institution a obtenu, en 2021, l’accréditation fédérale sans aucune condition. «Seules cinq des douze hautes écoles universitaires de Suisse peuvent se prévaloir du système d’assurance qualité qui leur a valu d’être accréditées de manière inconditionnelle» (les quatre autres étant Bâle, Genève, Lausanne et Zurich).
7 Mai 2024
Le conseil d’administration de l’Université Paris-Saclay, l’un des plus grands campus de recherche d’Europe, n’a pas réussi à élire un président après trois tours de scrutin. Ce résultat reflète une querelle persistante sur la structure de direction et de gestion de l’Université Paris-Saclay, qui est née de la fusion de plus d’une douzaine d’établissements en 2020. Sa structure complexe a entraîné un certain nombre de problèmes pour la communauté universitaire.
3 Mai 2024
Alors que les manifestations pro-Gaza se multiplient sur les campus aux Etats-Unis et en Europe, les étudiants et les professeurs de l’Etat hébreu se sentent de plus en plus isolés et incompris.
««Nos pairs devraient nous soutenir, nous aider à porter un discours et un débat critique sur ce que fait Israël, mais de façon apaisée. Or, on ne voit que cette minorité extrême et bruyante, surexposée dans les médias», déplore la professeure [Laura Wharton] de sciences politiques.» […] A Jérusalem, Omer Vinokur, étudiant en psychologie et humanités à l’Université hébraïque qui se présente comme un activiste pro-paix et pro-palestinien, regrette surtout que ces manifestations n’aient justement pas pour «principal objectif de prôner la paix». Il raconte «sa frustration et sa colère», face à ceux qui préfèrent «glorifier la résistance armée palestinienne».»
3 Mai 2024
«Des étudiants pro-palestiniens occupent depuis jeudi un bâtiment de l’Université de Lausanne, autorisés à rester sur place par le recteur de l’UNIL, Frédéric Herman. Dans La Matinale de la RTS, ce dernier a répété qu’il souhaitait maintenir le dialogue et garder le campus sécurisé.»
3 Mai 2024
Des manifestants pro-palestiniennes de plusieurs pays demandent aux universités de cesser d’investir des fonds de leurs dotations dans des entreprises en lien avec l’Israël ou des producteurs d’armes, souvent américains. Cependant, les manifestations ne sont pas en connaissance des portfolios d’investissements des universités privés. La journaliste de Temps estime que l’impact politique du divestissement est questionnable, les investissements «une goutte dans la mer» du marché.
1 Mai 2024
Jean Bassères, Administrateur provisoire de Sciences Po nommé après que Mathias Vicherat ait démissioné de ses fonctions de directeur de Sciences Po, a été accusé d’avoir «tout lâché» à une «minorité agissante» après qu’il a «négocié un compromis avec les étudiants, mettant fin à une nouvelle occupation». Monsieur Bassères répond aux critiques et aux questions concernant sa décision d’entamer des négociations, sa décision de suspendre la saisine de la section disciplinaire et sa décision de ne pas renoncer aux partenariats académiques avec les universités israéliennes. Monsieur Bassères soutient aussi qu’il est important que le débat autour de la question des prises de positions des universités sur des questions de nature politique soit approfondi. L’Administrateur provisoire de Sciences Po explique en outre qu’il a accepté qu’un «town hall» sur le conflit se tienne le jeudi 2 mai 2024, où un débat entre professeur·es, étudiant·es et salarié·es aura lieu.
1 Mai 2024
En 2019 le Contrôle fédéral des finances (CDF) avait découvert à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) «qu’il existait un manque de transparence dans l’allocation des ressources, ce qui amène un grand risque d’avantages avérés ou perçus».
Selon la CDF, à l’heure actuelle l’EPFL «a fait [des efforts], mais elle peut s’améliorer». La porte-parole de l’EPFL, Corinne Feuz, déclare : «Nous sommes tout à fait d’accord avec la recommandation et poursuivrons dans la voie des progrès déjà réalisés […]. Lorsque nous avons observé, début 2023, que toutes les facultés n’avaient pas suffisamment implémenté les instructions du CDF, la direction a mis en place des contrôles, ajoute la communicante. C’est ainsi que la situation s’est fortement améliorée l’année dernière […]. Nous allons adapter la manière de communiquer ces informations de manière transparente, sans dire trop ni trop peu […].»
30 Avr 2024
«Après un an de pouvoir d’un Conseil d’Etat dont la composition a subi un changement de majorité de la gauche vers la droite, les critiques exprimées au sein du rapport 2023 de la Commission de gestion (Coges) du Grand Conseil ne manquent pas. […] Au sein de cette nouvelle mouture de cent pages élaborée par quinze élu·es, «la gestion du personnel et les problématiques de ressources humaines (RH) reviennent très régulièrement», a synthétisé la présidente de la Coges, Monique Ryf. Les différentes crises qui ont touché les Hautes Ecoles de pédagogie et de musique du canton, tout comme l’Ecole romande d’arts et communication ont «forcément un impact sur les collaborateurs», regrette la socialiste. Malgré les différences entre les cas, un point commun: «Les problèmes émergent le plus souvent des directions», a précisé la vice-présidente de la Coges, Nathalie Jaccard. Des situations dont «la Direction générale de l’enseignement supérieur s’est directement saisie», relate l’écologiste».
30 Avr 2024
«La présidente du conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé lundi 29 avril, sa décision de «suspendre tous les financements de la région destinés à Sciences Po tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école», quelques jours après une mobilisation propalestinienne tendue à Sciences Po Paris, conclue par un accord entre manifestants et direction […]. Le soutien régional à la prestigieuse école comprend 1 million d’euros «prévu pour 2024 dans le cadre du CPER (contrat de plan Etat-région)», a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) l’entourage de Madame Pécresse. D’autres «crédits de fonctionnement», destinés notamment à la mobilité internationale, prévus « pour le printemps et la rentrée» sont suspendus, a ajouté la même source.» (lemonde.fr)
Cette décision a été prise après qu’un débat s’était ouvert sur la question du financement public à Sciences Po Paris : «[…] [l]a tête de liste des Républicains aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, [avait] jugé que le gouvernement devrait «stopper les financements publics» à [Sciences Po Paris]», alors que Pierre Moscovici le premier Président de la Cour des comptes, qui enseigne dans l’établissement parisien était opposé à cette suspension de fonds. (francetv.info)
Plusieurs ONG européenne, dont Amnesty International, s’inquiètent d’une « répression » des voix pro-palestiniennes en Europe, dans un climat de polarisation extrême des opinions sur la question palestinienne. […] «Les autorités françaises ont mis en place « un dispositif administrativo-judiciaire » visant « les personnes s’exprimant en soutien aux Palestiniens », mais pas celles « soutenant Israël », a observé l’avocat d’origine juive Arié Alimi, membre de la Ligue des droits de l’Homme.» (RTS info)
29 Avr 2024
Après les protestations des étudiant·es pro-palestinien·nes aux Etats-Unis, une soixantaine d’étudiant·es français·es ont occupé Sciences Po Paris. Sollicitée par la direction de Sciences Po, la police nationale est «[intervenue] au sein de l’établissement pour déloger une soixantaine d’étudiants qui avaient organisé un sit-in de puis l’après-midi à l’appel du Comité Palestine Sciences Po […]. Certains enseignants en viennent à craindre des effets sur la poursuite d’études des mobilisés. «Un étudiant étranger, qui avait assisté à l’assemblée générale du mars, 12 est venu me demander s’il y aurait des poursuites judiciaires à son encontre … Comment en est-on arrivé à ce point?», interroge un professeur de science politique qui souhaite rester anonyme […]. L’occupation [de Sciences Po] a repris le lendemain, avant une nouvelle évacuation, dans le calme, le 26 avril au soir. L’université Paris-Dauphine-PSL a interdit un débat que voulait organiser, dans les jours à venir, le collectif étudiant Palestine-Dauphine avec Rima Hassan. Motif invoqué, le «risque de trouble à l’ordre public dans un contexte international tendu», précise son président, Mouhoud El Mouhoub […], [et ajoute que la décision a été prise à l’unanimité par le comité exécutif de l’université].» (Le Monde). Selon le Blick, les étudiant·es ont quitté l’établissement de Sciences Po «après avoir obtenu de la direction l’assurance d’une révision des accords passés avec des universités israéliennes.»
Comme cela a été le cas aux Etats-Unis, le débat autour de la liberté d’expression s’intensifie en France également, après que des universités aient décidé «d’annuler débats et conférence». Emmanuel Macron a répondu à ce sujet à Bruxelles : «Je suis pour que l’on respecte les lois de la République. Après, je suis, pour ma part toujours favorable à ce que les gens puissent s’exprimer librement, quand bien même je combats leurs idées». Un collectif de soixante-dix dirigeant·es d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche estiment que «[f]aire vivre le débat suppose qu’il soit protégé» et que «[t]out débat doit pouvoir se tenir dans des conditions de sérénité, d’information éclairée, mais également de sécurité des personnes présentes. Lorsque ces conditions ne sont pas réunies, chaque présidente et président d’université peuvent légitimement décider d’annuler ou de reporter un événement. C’est toujours à regret. Mais, pas plus que dans le reste de la société, la violence, sous aucune forme que ce soit, n’a sa place sur un campus ou dans un amphithéâtre».
25 Avr 2024
Plusieurs piliers importants du financement de l’Université de Bâle s’érodent : Bâle-Campagne se trouve dans une situation difficile avec les finances cantonales, la Confédération a annoncé des coupes et les autres cantons paient moins pour les étudiants qu’ils envoient à Bâle. Cela pourrait entraîner des pertes massives du côté des recettes pour la période de prestations à partir de 2026, explique sa rectrice Andrea Schenker-Wicki dans une interview.
A l’occasion des dix ans à la tête de l’institution, elle évoque trois projets dont elle est fière: l’initiative sur l’innovation, la recherche quantique à l’institut de physique et la recherche sur la résistance aux antibiotiques au Biozentrum.
23 Avr 2024
Le Conseil fédéral pourrait effectuer des coupes de 60 à 80 millions jusqu’en 2025 au domaine des EPF. Les standards de l’enseignement et de la recherche ne pourront pas être maintenus de cette manière, met en garde le président de l’EPFZ Joël Mesot. La capacité d’innovation de la Suisse serait même menacée.
Le journaliste de la Weltwoche Philipp Gut contredit ces propos («Bullshit») : «Le domaine des EPF dispose d’un budget de 2,736 milliards de francs provenant uniquement de l’argent des contribuables. Et sur ce budget de plusieurs milliards, il serait impossible d’économiser quelques dizaines de millions? Si l’EPFZ ne peut pas le faire, il lui faut immédiatement des économistes d’entreprise compétents à sa tête !» Par ailleurs, le risque d’une perte de qualité viendrait plutôt de l’«idéologisation» de la recherche : «Certains professeurs de l’EPFZ et presque des domaines entiers de la recherche se sont transformés en laboratoires peints en vert dans l’esprit du temps, qui, selon l’impression du public, préfèrent faire de la politique plutôt que de la science sobre», et prend par exemple les prises de position des professeurs Reto Knutti (sciences du climat) et Kay Axhausen (sciences de l’environnement).
«Si l’ETH risque de perdre sa réputation d’être l’une des meilleures hautes écoles du monde, ce n’est pas à cause d’un mini-programme d’économies, mais à cause du bradage rampant des vertus scientifiques sur le marché de la politique.»
22 Avr 2024
Au début de cette année l’Université de Genève (UNIGE) a mis en place le nouveau programme de modernisation des systèmes d’information, mais des problèmes de comptabilité se sont avérés récurrents. En l’occurrence, des retards dans les paiements et les remboursements irritent les employé·es qui ont «l’impression [que l’UNIGE a] lancé ce programme trop tôt, avant qu’il ne soit réellement prêt». Marco Cattaneo, Directeur de la communication de l’UNIGE, explique que «[l’]institution en a officiellement informé ses prestataires et a mis sur pied une procédure de paiement alternative permettant de gérer les cas urgents […]. Concrètement, du personnel supplémentaire a été engagé afin de traiter manuellement les factures et tenter ainsi de rattraper le retard accumulé […] [et] la situation sera pleinement normalisée d’ici à la mi-juin 2024». Il n’est pas exclu que certains fournisseurs recourent aux voies juridiques contre l’université.
18 Avr 2024
Les mesures d’économie prévues par la Confédération « menacent la position de leader de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich ». L’EPFZ envisage notamment de limiter le nombre de places d’étudiants, de geler des embauches et de fermer des domaines de recherche.
17 Avr 2024
«Première femme à diriger l’Université de Genève, Audrey Leuba a présenté son équipe rectorale ce mardi 15 avril. Lutte contre la précarité estudiantine, meilleur accès à l’emploi pour les étudiants et intégration de l’intelligence artificielle sont parmi les points forts de son programme.» (Tribune de Genève)
16 Avr 2024
«A l’heure actuelle, les titulaires d’une maturité professionnelle voulant suivre une formation pédagogique doivent passer un examen d’admission auquel préparent des cours quasi obligatoires. Rappelons que la formation d’enseignant pour les degrés préscolaire et primaire est un bachelor qui ne nécessite pas de niveau universitaire, contrairement aux Master HEP (hautes écoles pédagogiques) pour le secondaire qui exige quant à lui un niveau universitaire en rapport avec les branches d’enseignement visées. On se trouve donc dans une situation étrange où un titulaire de maturité professionnelle, qui serait spécifiquement formé pour la prise en charge d’enfants via son parcours de formation professionnelle, doit réaliser un examen d’entrée, alors que le gymnasien option grec ancien accède directement à la HEP». Le fait que «[c]ertains cantons rencontrent des difficultés liées à la pénurie d’enseignants, en particulier pour le degré primaire», a mené à la proposition de plusieurs solutions au cours des années. Encore une fois, le Parlement est amené à se prononcer au sujet de l’accès aux études pédagogiques pour les titulaires d’une maturité professionnelle, en particulier à propos du maintien de l’examen d’admission ou de sa suppression.