A Genève, «Les élus de gauche veulent soutenir le boycott de certaines universités israéliennes, tandis que les députés PLR veulent limiter «les manifestations idéologiques» au sein de l’alma mater».
3 Juin 2024
3 Juin 2024
A Genève, «Les élus de gauche veulent soutenir le boycott de certaines universités israéliennes, tandis que les députés PLR veulent limiter «les manifestations idéologiques» au sein de l’alma mater».
3 Juin 2024
31 Mai 2024
A la suite des manifestations estudiantines en soutien à la Palestine dans les universités et hautes écoles suisses ces dernières semaines, la rectrice de la HES-SO et présidente de Swissuniversities Luciana Vaccaro rappelle que leur mission est également de former au dialogue citoyen.
31 Mai 2024
30 Mai 2024
Sylvain Thévoz, député PS (Genève), écrit sur les manifestations pro-palestiniennes dans les universités: «Il est très troublant, pour ne pas dire inquiétant, de voir des policiers cagoulés arracher des affiches et des drapeaux dans une haute école, évacuer des étudiant-e-s, en menotter à l’université, et imposer la force. […] Ce n’est que par le dialogue et la reconnaissance que l’on peut briser le cercle de la violence. N’ayons pas peur des étudiant-e-s et de leurs légitimes propositions et laissons la police à sa place: hors des lieux de débats que sont les écoles et les universités.» Il estime que les directions de l’Université de Neuchâtel et de la Haute école de travail social [Genève] ont été à la hauteur des enjeux.
30 Mai 2024
«Le Parlement fixe alors le plafond des contributions fédérales pour les quatre prochaines années. De 2021 à 2024, elles s’élèveront au total à 27,9 milliards de francs [dédiés aux domaines de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation]. Pour les quatre prochaines années, le Conseil fédéral propose 29,2 milliards. Il s’agit certes d’une augmentation, mais elle est modeste en comparaison avec les périodes précédentes. […]
Le Conseil national veut fixer la limite supérieure à 146 millions de plus que le Conseil fédéral. La majeure partie de cette somme revient aux deux EPF de Zurich et de Lausanne (plus 100 millions). Ainsi, les contributions augmenteraient globalement de 1,7% par an en moyenne jusqu’en 2028. […] La prochaine étape est le Conseil des Etats. Mais le décompte définitif n’aura lieu qu’en décembre.Les plafonds de la planification quadriennale ne sont pas contraignants.C’est toujours le montant fixé par le Parlement dans le budget de l’année suivante qui est déterminant.»
30 Mai 2024
Le canton de Bâle-Campagne présente un déficit de 94 millions de francs et L’UDC de Bâle-Campagne vise l’Université de Bâle : le postulat déposé par la députée Caroline Mall (UDC) demande au gouvernement de «soumettre au Landrat un traité d’Etat révisé, selon lequel l’université des deux Bâle mettrait entièrement l’accent sur les sciences de la vie», et le gouvernement propose d’accepter le postulat. Pour la députée Ronja Jansen (PS) «[l]a région a besoin d’une université forte. Économiser sur la formation est inacceptable». Simon Oberbeck, Président du groupe parlementaire du centre, envisage des économies mais ne remet pas en question l’université complète. Andreas Dürr, Chef de groupe du PLR, «[…] ne pense pas qu’il soit bon que la politique détermine quelles matières doivent être enseignées à l’université». Le service de presse de l’Université de Bâle renonce à «spéculer sur des scénarios possibles qui ne correspondent pas au mandat donné par les parlements».
30 Mai 2024
«En Suisse, les femmes continuent de toucher un salaire inférieur à celui des hommes. Selon les dernières données récoltées par l’Office fédéral de la statistique (OFS), relatives à 2022, cet écart s’élève plus exactement à 9,5% […] : [u]ne inégalité salariale […] «subsiste encore», note l’OFS, mais […] «continue de se réduire».» Selon les chiffres de l’OFS, le secteur public offre des salaires plus élevés que le secteur privé, mais pas dans tous les secteurs : ainsi, par exemple, l’inegalité salariale entre hommes et femmes dans le domaine de l’enseignement est majeure dans le secteur privé (13,7%) que dans le secteur public (6,9%). Par contre, dans le domaine de la recherche et du développement scientifique cette inégalité est majeure dans le secteur public (10,4%) que dans le privé (8,9%). (nau.ch)
Les chiffres indiquent aussi que parmi les domaines où les jeunes de moins de 30 ans gagnent le mieux on trouve le domaine de l’enseignement (environ 7000 francs par mois). (20 Minuten).
30 Mai 2024
29 Mai 2024
«Première Arabe rectrice d’une université israélienne, Mouna Maroun, réagit aux demandes de boycott académique lancées par des étudiants romands. Elle exprime son incompréhension et répond aux accusations: Ce boycott affecterait 45% de nos étudiants, arabes en particulier. Pour eux, le défi est déjà important. Ils n’ont pas besoin de celui-là en plus.»
29 Mai 2024
«Une baisse du soutien fédéral aux hautes écoles devrait être confirmée par le parlement aujourd’hui. […] Selon l’organisation faîtière
des hautes écoles suisses, une croissance réelle de 2,5% permet le maintien de la qualité de l’enseignement et de la recherche. En dessous de 1,5%, l’organisation parle d’érosion, alors qu’elle évoque un démantèlement si la croissance ne dépasse pas 0,5%. Or Swissuniversities calcule qu’avec la proposition du Conseil fédéral, la baisse réelle du financement est de 0,5%.»
29 Mai 2024
Le Conseil national devrait prendre des décisions cruciales lors du débat sur le message Formation, recherche et innovation (FRI), avec des implications majeures pour le financement de l’éducation et de la recherche en Suisse.
«[L]e Conseil fédéral propose un plafond des dépenses de 29,2 milliards de francs du domaine FRI pour la période 2025-2028, avec pour objectif de maintenir la Suisse à la pointe […]. Mais en raison de la situation budgétaire tendue de la Confédération, le gouvernement a prévu des coupes: réduction de la contribution au domaine des Ecoles polytechniques fédérales (EPF) de 100 millions de francs en 2025, et une coupe transversale de 1,4% sur les dépenses faiblement liées […].»
Ces mesures ont suscité des critiques de la part des principaux intéressés et des discussions au sein de la commission compétente du Conseil National, qui a annoncé plusieurs décisions, dont le triplement des taxes d’étude pour les nouvelles et nouveaux étudiant·es étranger·es dans les EPF afin d’accroître le budget de ces institutions. En plus, des moyens supplémentaires sont proposés pour «soutenir la formation professionnelle, les hautes écoles cantonales, la formation continue, le Parc suisse d’innovation et les institutions chargées d’encourager la recherche.»
29 Mai 2024
Jacques Neirynck, ancien Conseiller national, commente la décision prise par la commission compétente du Conseil national concernant le triplement des taxes d’études pour les nouvelles et nouveaux étudiant·es étranger·es des écoles polytechniques fédérales (EPF), qui sera examinée par le Conseil national lors de la session d’été 2024.
Pour Monsieur Neirynck, «[u]ne université peut et parfois doit sélectionner ses étudiants, mais strictement sur leurs capacités et leurs motivations: pour contenir l’afflux d’étudiants français, l’EPFL les sélectionne à juste titre sur la base de leurs résultats au baccalauréat […]. Il ne faut […] pas dissuader des candidats aux EPF en élevant une barrière fondée arbitrairement sur la fortune des parents […]. Avec moins de 10 millions d’habitants et une industrie de pointe, la Suisse ne peut atteindre et maintenir son niveau d’excellence, c’est-à-dire la source de sa richesse, qu’en drainant des talents de l’extérieur. Si les EPF forment des étudiants étrangers, c’est aussi pour en garder une fois diplômés sur son territoire». Monsieur Neirynck poursuit en soulignant que le fait d’imposer des taxes supplémentaires de 3000 francs par étudiant·e étranger·e ne rapporterait que 18 millions de francs, une somme négligeable comparée au budget annuel d’un milliard de l’EPF. Cette mesure pourrait au contraire dissuader des talents, allant à l’encontre des objectifs académiques et économiques de la Suisse, qui «perdra quelques recrues de valeur, en croyant avoir rééquilibré le budget des EPF.»
29 Mai 2024
«Depuis le 1 janvier 2023 la loi sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles oblige les institutions qui souhaitent avoir la désignation «Université» [ou «Haute école spécialisée»] à être accrédité par le Conseil Suisse d’accréditation […], les termes dérivés comme «Institut universitaire» sont également interdits […],[y compris] dans d’autres langues.»
Six établissements privés seraient concernés par ce changement : l’International Institute in Geneva et la University of Business and International Studies (UBIS) Institute «ont […] remplacé le terme «Université» par «Institut»», mais il y a encore des résistances de la part des instituts privés. Ainsi, «le canton [de Genève], qui est chargé de faire respecter la loi, a engagé une procédure judiciaire contre [la Webster University] car elle refusait de changer de nom [et car] le terme «Université» est encore utilisé dans des publicités par Webster.»
«Pour l’heure […] seule une université privée a obtenu l’accréditation de la Confédération, il s’agit de la Swiss UMEF University of Applied science Institute. A noter que l’accréditation fédérale est valable pour une période de sept ans et que des contrôles sont régulièrement effectués.»
29 Mai 2024
28 Mai 2024
Patrizia Nanz, Présidente du Euorpean University Institute de Florence, s’exprime sur la question des manifestations pro-palestiniennes dans les universités du monde entier. Madame Nanz pense que «les gens comme [elle] devraient soutenir le droit des étudiants à protester contre Gaza». Selon Madame Nanz «[l]a répression brutale des manifestations étudiantes, d’Amsterdam à Los Angeles, met en lumière les défaillances au cœur de nos universités [et le fait que] la plupart des institutions universitaires se [soient] éloignées de leur principale clientèle».
Selon Madame Nanz, en outre, les étudiant·es «ont raison de prendre les administrateurs à partie lorsqu’ils demandent la transparence sur les liens financiers et corporatifs de leur université. Il devrait s’agir d’une pratique courante et non d’une discussion suscitée par une crise. [Elle est] frappée de constater qu’il n’y a pratiquement pas de débat lorsque les universités européennes acceptent un financement de la part d’un donateur extérieur, contrairement à l’agitation qui règne lorsque les étudiants demandent sa suspension. Il est également dans l’intérêt des établissements universitaires d’avoir une vision globale de leur «économie politique». Le mouvement étudiant nous donne également l’occasion de surmonter les tensions entre la liberté académique et les politiques de diversité, d’égalité et d’inclusion (DEI). Ironiquement, les universités ont exigé un «espace sûr» pour justifier la répression des manifestations des étudiants à Gaza et pour restreindre leur liberté d’expression [ …] [mais] lorsque nous disons que les universités doivent être un «espace sûr», cela n’est pas seulement vrai en termes d’intégrité physique et émotionnelle (qui sont primordiales), mais également en termes d’intégrité intellectuelle : une université est un espace dans lequel on peut, et doit, être remis en question en toute sécurité, plutôt que d’être conforté dans ses convictions.»
27 Mai 2024
«La police cantonale bâloise a évacué tôt lundi l’Institut de sociologie occupé par des sympathisants pro-palestiniens. L’Université de Bâle avait déposé vendredi une plainte pénale. Vingt personnes ont été contrôlées et interdites d’accès.» (RTS)
Dans la Basler Zeitung, la rectrice de l’Université de Bâle prend position sur les manifestations. Elle quelle certains propos des manifestant-es à Bâle comme «antisémites». Elle dit: «J’aurais aimé retirer ces affiches moi-même.»
24 Mai 2024
Un groupe de professeur-es d’universités suisses a publié une lettre ouverte en faveur de la neutralité académique, pour trois raisons:
«La neutralité de l’institution n’interdit nullement aux enseignants et chercheurs de prendre position. […] Contrairement à la neutralité de l’institution, qui est une neutralité d’abstention, la neutralité scientifique est une neutralité d’équilibre entre des points de vue opposés. […] Plutôt que de prendre des positions politiques, les universités doivent cultiver le goût du débat et l’aversion pour l’absence de contradiction. La diversité idéologique est notre meilleur garde-fou contre le conformisme intellectuel, le dogmatisme et l’esprit partisan.»
24 Mai 2024
Un groupe de doctorant·es, post-doctorant·es, assistants-doctorant·es ou maîtres-assistant·es à l’Université de Genève a signé une lettre ouverte sur le rôle de l’Université. Ces scientifiques qualifient la neutralité de «fiction»: « il est parfaitement impossible de déraciner la science des conditions sociales de sa production. […] Se déclarer neutre, c’est prendre position en faveur du statu quo. […] Alors qu’on ne semble s’inquiéter que de la carrière et du malaise de nos collègues israélien·nes, nous assistons à la destruction totale du système éducatif et de la production de savoir à Gaza.»
24 Mai 2024
«A l’EPFL, des étudiants tentant d’amorcer un dialogue avec les pro-palestiniens ont reçu des messages haineux et même des menaces de mort. De son côté, l’institution affirme «oeuvrer pour rétablir et maintenir un climat de travail et d’étude serein sur le campus».