Dans une communication interne (Le Journal), l’Université de Genève présente son engagement dans «les zones de conflit», notamment via les programmes Gaza Health Initiative, InZone, Horizon académique et Scholars at Risk.
4 Oct 2024
4 Oct 2024
Dans une communication interne (Le Journal), l’Université de Genève présente son engagement dans «les zones de conflit», notamment via les programmes Gaza Health Initiative, InZone, Horizon académique et Scholars at Risk.
3 Oct 2024
Lorenzo Avellino, chercheur en postdoc à l’Université et ancien secrétaire de la Conférence universitaire des associations étudiantes (CUAE), regrette l’interdiction de la distribution de l’agenda de la CUAE, et le fait que la le rectorat a ouvert une procédure visant à suspendre, voire retirer, la reconnaissance à la Conférence universitaire des associations étudiantes (CUAE).
«Penser que le rectorat est en mesure de décider qui sont ses interlocuteurs relèverait d’une confusion des rôles qui se traduirait dans un appauvrissement certain de la démocratie interne à l’Université ainsi qu’une atteinte inacceptable à la liberté de réunion. La liberté académique est un exercice collectif dont les limites ne peuvent être que déterminées par la communauté qui s’en porte garante. Laisser penser qu’il revient aux autorités politiques ou judiciaires, voire à la police, d’établir ce qui peut être fait ou dit au sein de l’Université ne peut qu’ouvrir la voie à des dérives dangereuses qui vont inévitablement finir par restreindre notre liberté d’enseignement et de recherche.»
2 Oct 2024
Une pétition signée par plus de 3000 personnes demande aux autorités politiques et universitaires de faire en sorte que cesse la répression des étudiant-es. Les signataires regrettent des mesures «de plus en plus violentes à des fins d’intimidation». Le Courrier mentionne comme exemple la direction de l’EPFZ qui a déposé une quarantaine de plaintes «à l’encontre d’étudiant-es qui avaient eu le tort de manifester leur soutien à la Palestine» et un débat annulé, où les intervenant-es avaient été soupçonnés de préjugés anti-israéliens.
Par ailleurs, selon une étudiante interrogée, la mobilisation [contre la guerre au Gaza et au Liban] se poursuit aussi à l’UNIL, et des discussions [avec la direction] auraient lieu pour créer un comité d’éthique.
1 Oct 2024
Le groupe Tech ETHics, créé en juin par des étudiant-es et employé-es de l’EPFZ, préoccupés par le manque de conscience au sein de la communauté des EPF quant à l’impact sociétal des technologies «que nous contribuons à développer». Il a organisé une conférence sur le développement de l’intelligence artificielle et des systèmes d’armes autonomes et leurs conséquences pour la science et la législation. Un représentant de l’université de Harvard et une représentante d’Amnesty International devaient prendre la parole. Mais la Direction de l’EPFZ a décidé d’annuler la conférence au dernier moment: «Les organisateurs ont tendance à avoir des préjugés politiques. Dans les liens figurant sur les affiches d’invitation, il apparaît clairement qu’il s’agit d’un groupe anti-israélien». Pratiquement au même moment, une manifestation des «Students for Palestine» était en outre annoncée sur la terrasse de l’école polytechnique. Le porte-parole de Tech ETHics se défend contre les accusations, notamment celles d’«anti-israélisme» («Antiisraelismus»)».
1 Oct 2024
Le Conseil d’Etat fribourgeois a évalué le coût de la mobilisation estudiantine de cinq jours en faveur d’un cessez-le-feu en Palestine de 100’000 à 200’000 francs. Pour le Conseil d’Etat, les ressources mobilisées n’étaient pas disproportionnées: «Sur la base du faible nombre d’éléments à disposition le 13 mai 2024, et confronté à un mouvement organisé, inconnu, volontairement anonyme et revendicateur, l’université n’avait d’autre choix que de mettre en place le dispositif retenu.» La Coordination étudiante pour la Palestine se dit déçu et consterné par cette réponse par rapport au droit de manifester et du fait que l’action («vingt personnes, silencieuses, dans un couloir») était pacifique: «On nous dépeint comme un groupe menaçant et dangereux, alors que nous avions envie d’ouvrir le dialogue. L’anonymat devait avant tout nous protéger contre d’éventuelles conséquences administratives.»
1 Oct 2024
«Deux récents événements ont été purement et simplement interdits à l’École polytechnique fédérale de Zurich et à l’université de Genève sous prétexte d’un lien avec le conflit actuel en Israël et dans le Territoire palestinien occupé. Amnesty International questionne ces interdictions favorisées par les récentes prises de position du Conseil fédéral sur les manifestations estudiantines. L’organisation demande aux autorités et aux rectorats de s’engager en faveur du droit fondamental à la liberté d’expression sur les campus.»
25 Sep 2024
«Chercheur à l’université de Genève, Lorenzo Avellino déplore la réaction du rectorat de l’Unige d’interdire la diffusion de l’agenda édité par la CUAE (Conférence universitaire des associations d’étudiant·es).» L’objet contient des références propalestiniennes discutées dans l’agenda éditée par la CUAE (Conférence universitaire des associations étudiant-es).
Il regrette :«Alors que les étudiant·es sauvaient l’honneur de l’alma mater en soutenant qu’il n’est pas moralement acceptable que pour libérer 251 otages on massacre 40 000 personnes dont 16 000 enfants, la seule voix qui se levait du corps professoral suisse était celle défendant la «neutralité académique». […] [L]a plupart [des] enseignant·es se cachent derrière un concept des plus fumeux, confondu avec la neutralité axiologique, délibérément agité pour prévenir la possibilité même que, depuis les facultés, se lève une parole claire sur ce qui est en train de se passer au Moyen Orient. De cette manière on confond l’université avec un sommet diplomatique et le débat académique avec une médiation, trahissant ainsi la mission même de l’institution, qui est censée être celle de fournir, au travers d’un savoir spécialisé, les outils à la cité pour prendre des décisions à bon escient.»
24 Sep 2024
«Nous, chercheur-e-s, enseignant-e-s et membres du personnel de l’Université de Genève, prenons aujourd’hui la parole pour exprimer notre préoccupation face aux évènements récents qui ont mis notre Alma mater sous les feux des projecteurs. […]»
24 Sep 2024
En mai 2024, l’Université de Bâle a été occupée à plusieurs reprises par le groupe Unibas4palestine, qui demandait à l’institution de cesser toute collaboration avec les institutions israéliennes. Une commission de contrôle et de gestion interparlementaire de l’université félicite la direction de l’université d’avoir évité la violence et d’avoir maintenu en grande partie l’enseignement. En outre, la commission souligne de manière positive que le dialogue a été recherché avec les occupants, mais critiques aussi les ultimatums posés par la direction de l’université. (La direction de l’université avait donné aux occupants un délai pour quitter les lieux de leur propre initiative, un délai qui a été repoussé à plusieurs reprises.) «Il est clair», écrit la commission, «que la crédibilité de l’université est mise à mal lorsque des ultimatums sont posés sans qu’il y ait ensuite de conséquences immédiates». En ce qui concerne la mission scientifique de l’université, la commission constate que «selon le rectorat, l’université est un lieu de dialogue scientifiquement fondé et d’analyse sociopolitique, mais pas un lieu de débat politique».
19 Sep 2024
«Le rectorat a interdit la distribution d’un agenda qui crée la controverse. Le syndicat étudiant [CUAE] crie à la censure et continue sa diffusion à l’extérieur, malgré une menace de suspension.» (Le Temps du 18.09.2024)
Certains articles, notamment du Temps et du Courrier, traitent également de la rentrée universitaire au bout du lac, avec un interview de sa rectrice Audrey Leuba.
9 Sep 2024
«Entre négociations financières et suites des protestations pro-Gaza, la rentrée académique suisse s’annonce chargée. La présidente de la faîtière Swissuniversities [Luciana Vaccaro] revient pour Le Temps sur les enjeux qui attendent les alma mater.»
6 Sep 2024
En mai, les activistes propalestiniennes qui occupaient Géopolis avaient demandé la publication d’une liste des collaborations UNIL avec des universités israéliennes. L’UDC estime que l’UNIL a été prise en otage et a qualifié cette publication comme une «liste noire des professeurs.» Dans un amendement, Cédric Weissert (UDC), député au Grand Conseil vaudois propose de rejeter cette publication, cette «exigence inqualifiable […] comparable à une chasse à l’homme». Le Grand Conseil a soutenu son amendement. L’hebdomadaire juif Tachles a repris cette nouvelle.
23 Août 2024
Trois étudiant-s juifs des universités de Duisbourg, Berlin et Hambourg racontent dans une interview leur lutte contre l’hostilité antisémite dans leurs universités, avec l’impression que la minorité antisémite peut décharger leur colère dans les universités et que la plupart des étudiant·es et des professeur·es ne montrent même plus un soupçon de résistance. Deux d’entre eux envisagent d’émigrer en Israël.
19 Août 2024
Le vice-président de BlackRock ne prononcera pas la conférence prévue par les alumni du Graduate Institute mi-septembre. Des étudiants ont fait pression, refusant la présence d’un groupe qui fait du profit avec la guerre à Gaza, écrit la «NZZ». L’institut conteste: «Philipp Hildebrand n’a pas été «désinvité», mais nous avons en effet changé le programme de l’après-midi de la journée des alumni, pour plusieurs raisons entrecroisées».
19 Août 2024
«L’Université de Berne intègre les études sur le Proche-Orient au sein d’un nouveau département d’anthropologie sociale, des sciences des religions et de recherche du Moyen-Orient et des sociétés musulmanes. Ce changement fait suite au licenciement d’un professeur qui avait salué les attaques du Hamas contre Israël.»
19 Août 2024
«La présidente de la prestigieuse Université Columbia à New York, Minouche Shafik, a annoncé mercredi sa démission, invoquant la « période de crise » au cours de laquelle l’établissement est devenu l’épicentre de manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza.»
19 Août 2024
Alfred Bodenheimer, professeur à l’Université de Bâle et directeur du Centre d’études juives, craint des potentielles nouvelles manifestations demandant le boycott des universités israéliennes: «Si nous isolons les universités de la science internationale, les institutions qui représentent encore réellement une voix discordante en Israël seront détruites.»
13 Août 2024
Un collectif de 14 personnes (pour la plupart scientifiques et ancien-nes politiques) «s’accordent au texte d’alerte lancé le 25 juin dernier dans ce journal par Ola Söderström, professeur à l’Université de Neuchâtel, sous un titre évoquant pertinemment sa «foxnewsification» [du Temps]», qui déplore le traitement, par le journal, des récentes manifestations palestiniennes dans les Universités de Lausanne et Genève.
15 Juil 2024
Virginia Richter, première rectrice de l’Université de Berne depuis un mois, évoque les défis actuels: «Le fait que les Services psychologiques universitaires (UPS) et l’hôpital des l’île soient actuellement en crise provoque des sentiments mitigés. […] Je pense que pour les deux, il s’agit de regagner la confiance et […] une bonne communication est importante. Et je pense que je peux y contribuer.»
Par rapport au rôle de l’Université pendant les occupations pro-palestiniennes de l’université, elle avance: «Nous ne sommes utiles à personne si nous disons : ici, nous sommes de cette opinion politique. C’est pourquoi je trouve judicieux que l’université se définisse comme politiquement neutre. J’entends par là qu’elle est également neutre vis-à-vis des partis politiques. Dès l’instant où vous abandonnez cette prétention à la neutralité, la politique vient vous dire que nous attendons de vous ceci ou cela. Mais cela ne veut pas dire que l’université est une tour d’ivoire qui n’a rien à voir avec la société. Il y a de très nombreuses choses ou de nombreux aspects dans lesquels l’université s’engage pour la société et collabore avec la politique», par exemple pour fournir des expertises. «Si la direction de l’université s’était engagée politiquement au préalable, nous aurions peut-être restreint la liberté de ces expert-es. Nous conseillons également le gouvernement, par exemple. Nous travaillons également avec des acteurs locaux dans le canton. En ce sens, nous nous considérons comme engagés dans la société. Mais ce n’est pas notre rôle de nous positionner par rapport à tel ou tel conflit.» L’université de Berne défendrait la liberté d’opinion et la liberté académique mais «ce que nous attendons de nos collaborateurs, c’est qu’ils le gèrent de manière responsable, qu’ils ne nuisent pas à l’institution et qu’ils déclarent aussi leur opinion privée comme privée.» Elle évoque notamment les lignes directrices concernant la communication et l’expression d’opinion, qui ont récemment été mises à jour, et la création d’un groupe de travail sur le caractère scientifique (Wissenschaftlichkeit) qui se penchera, entre autres, sur la différence entre l’engagement et l’activisme. «L’activisme sans distance n’a vraiment pas sa place à l’université, car il peut nuire à la crédibilité des chercheurs.»
10 Juil 2024
La participation de l’Université hébraïque de Jérusalem à une université d’été a posé problème à un collectif d’étudiant·es propalestinien·nes en travail social, la Coordination etudiante pour la Palestine (CEP HETS).
Le rectorat a décidé de reporter l’événement «pour ne prendre aucun risque relatif à la sécurité des participant·es». Le collectif estime par ailleurs que la direction fait preuve de mauvaise foi en justifiant «cette annulation par la présence d’un danger avéré pour l’intégrité physique et morale des participant·es». Les termes employés par le rectorat sont jugés comme «polarisants et injustifiés».