Les langues et les sciences sociales à l’université sont en perte de vitesse. Après des années de boom, l’intérêt pour certaines disciplines est en berne depuis une dizaine d’années, constate la SRF. Le 20 minutes souligne que «L’Université de Lausanne fait cependant office d’exception dans le paysage académique suisse. La situation y est ainsi plus favorable pour les Lettres et les Sciences humaines que dans le reste du pays.» Le porte-parole de l’Université de Neuchâtel Nando Luginbühl avertit que «s’il devait se produire un déclin dans un avenir proche, la relève des enseignants dans le secondaire I et II pourrait être difficilement assurée».
«Le problème ne se pose pas avec les sciences dures (maths, physique, informatique…), qui attirent la majorité des étudiants. Joël Mesot, président de l’École polytechnique fédérale de Zurich, explique que ces disciplines ont bénéficié d’une campagne de promotion «efficace» et d’aides financières de la Confédération.» (20 minutes)
Responsable du domaine études et enseignement au séminaire d’histoire de l’Université de Zurich, Marietta Meier, regrette un taux d’abandon trop élevé, ce qu’elle trouve surtout regrettable après la première année d’études de base. «Je pense que la transition entre les études de base et le complément de formation («Aufbaustudium») est relativement difficile. Dans les études de base, les étudiants bénéficient d’un encadrement plus intensif. […] Nous discutons donc actuellement […] [la question]: devrions-nous accompagner davantage le processus de recherche ?» Par ailleurs, la Société suisse d’histoire a lancé en 2023 une campagne à laquelle l’Université de Zurich participe financièrement et en termes de contenu. «Cette année, nous allons faire un essai : des étudiants en histoire se rendront dans des écoles cantonales pour parler de leurs études.» (etü)
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