La Haute École d’art de Zurich (ZHdK) participe dans le projet de construction d’une école de design en Chine, en collaboration avec la Chinese Harbin Institute of Technology (HIT) à Shenzhen. La ZHdK est déjà en train de développer des programmes d’études et de recruter du personnel.
Ce programme suscite des interrogations quant à la liberté académique. La HIT, avec laquelle la ZHdK envisage une coopération académique par la suite, est étroitement liée à l’armée chinoise et a été mise sur une liste noire des Etats-Unis. Par ailleurs, le régime chinois vient de publier le projet d’un nouveau code de conduite pour les enseignants étrangers. À l’avenir, toute personne souhaitant enseigner en Chine devra suivre une formation idéologique de base et sera soumise à un système de points qui punira les comportements non conformes par des évaluations négatives.
Sur la question s’il y a une «ligne rouge» à ne pas dépasser, le recteur de la ZHdK Thomas Meier répond: «Si nous sommes activement empêchés dans nos activités, nous sortirons». L’auteur de l’article estime qu’il est peu clair pourquoi la haute école prend des tels risques pour avoir une présence à Shenzen.