Dans une interview, Piet Baumgartner relate sa collaboration avec l’Université de Saint-Gall (HSG) pour le tournage de son documentaire «The Driven Ones», qui est sorti ce mois-ci dans les salles de cinéma suisses. Il «[…] a voulu savoir ce qui motive la future élite économique [et] a accompagné les étudiants pendant sept ans – de leurs études à leurs premières expériences professionnelles.»
«Cela a commencé de manière très transparente» explique le réalisateur au St Galler Tagblatt. «Nous avons présenté notre projet au responsable de la filière et avons obtenu son accord. […] Ensuite, de plus en plus de portes nous ont été fermées. Nous avons très souvent remarqué que nous n’étions pas les bienvenus. […] J’ai ressenti une très forte pression et aussi beaucoup de peur, sans doute aussi parce qu’il y a eu tant de scandales au sein de la HSG. Cela m’a plus qu’étonné. Une université financée par des fonds publics devrait être ouverte à la discussion.»
Il déplore le fait que dans le cursus de la HSG, «[…] il manque la possibilité de réfléchir. Ce qui est surtout enseigné, c’est de prendre des décisions très rapidement sous une énorme pression du temps», mais «[…] l’université ne propose pas assez d’espaces de réflexion pour réfléchir à la responsabilité sociale.»
Au reproche adressé vis-à-vis du côté partial de son long-métrage, il répond qu’«[u]n documentaire est toujours subjectif, il a une dramaturgie.»