Fin mars, plusieurs employé·es de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin exprimaient leur souffrance endurée au travail dans 24 heures. Depuis, alertée par le syndicat SUD, l’Inspection du travail de Lausanne a rendu un rapport accablant après avoir auditionné une cinquantaine de personnes, dont la moitié disent avoir été «témoins de situations de harcèlement ou de comportements irrespectueux». Le document confirme ainsi un climat de travail délétère, pointant des défaillances dans la gestion des conflits et des irrégularités sur le temps de travail. La direction a été avertie et est sommée de prendre des mesures correctives.
Lundi, le syndicat SUD a cependant accusé la direction, devant la presse, de vouloir ignorer ce rapport «dont les recommandations sont pourtant obligatoires» et a appelé à une intervention du Département de la santé et de l’action sociale, qui subventionne l’institution. Le Syndicat a également annoncé une dizaine d’actions aux Prud’hommes. Le canton a rappelé que l’hôpital est une entité privée indépendante, et a indiqué avoir rencontré la direction en juin, lui demandant d’intervenir et de collaborer avec les syndicats.
En attendant, les soignant·es alertent sur les répercussions de cette situation sur la prise en charge des patient·es.