L’émission «Kassensturz» de la SRF a enquêté sur les expériences qui sont très pénibles sur des animaux dans la recherche. En vertu de la loi sur la transparence, l’émission a demandé à consulter cinq expériences récentes impliquant des animaux soumis à des contraintes sévères. La production a reçu les demandes d’expérimentation déposées auprès de l’Office fédéral de la santé publique et de la sécurité alimentaire, mais certaines étaient caviardées au point d’être presque illisibles. Pour Gieri Bolliger, directeur général de la fondation Tier im Recht, ce secret est «incompréhensible», il rend donc impossible la formation d’une opinion à propos de l’utilité de ces expérimentations.
Le nombre total d’animaux de laboratoire a chuté l’année dernière pour arriver à un demi-million. Néanmoins, le niveau de gravité 3 (niveau maximal) a augmenté de 990 pour atteindre plus de 27’000. La comparaison sur dix ans du niveau de gravité 3 montre que le nombre d’animaux utilisés pour les tests a plus que doublé. À l’EPFZ, ce nombre s’est même multiplié par cinq en dix ans. Annette Oexenius, vice-présidente pour la recherche, avance pour cela deux raisons: l’augmentation du nombre de chercheurs et chercheuses dans la recherche fondamentale bio-médicale qui a augmenté et la révision en 2018 de la classification des degrés de gravité des expériences.
Nicole Disler, membre du comité de direction de la Protection Suisse des Animaux PSA, doute que toutes les expériences lourdes soient utiles.