Dans une tribune de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ), Matthieu Leimgruber du centre de recherche en histoire sociale et économique à l’Université de Zurich et Bernard Voutat de l’Institut d’études politiques à l’Université de Lausanne dénoncent la situation précaire de 80% du personnel scientifique en Suisse et démontrent les répercussions sur la qualité de la recherche dans les universités.
Selon les deux professeurs, l’instabilité chronique du corps intermédiaire empêche la pérennité des structures de recherche et entrave ainsi la production et transmission du savoir. «Les activités scientifiques peuvent difficilement être planifiées à long terme si les doctorants que nous formons doivent soit abandonner leur carrière académique par manque de perspectives, soit « survivre » en quelque sorte pendant des années d’un contrat à l’autre dans des conditions d’emploi très précaires, sans perspectives d’avenir claires.»
Ils soutiennent la pétition nationale, lancée par les associations de corps intermédiaires, qui demande la création d’un «nombre suffisant» de postes fixes pour le corps intermédiaire académique en Suisse. L’emploi de scientifiques à des postes fixes donnerait au corps intermédiaire des perspectives à long-terme et renforcerait la recherche en Suisse dans son ensemble, avancent-ils.
- carrière académique
- conditions de travail
- conciliation carrière académique – famille
- formation – doctorant·e·s