Angelika Kalt, directrice du Fonds national suisse (FNS), s’est dite «assez étonnée et même déconcertée» par l’appel à la dissolution du FNS lancé par Sacha Zala, historien et Directeur du centre de recherche Dodis. À l’affirmation de Zala, selon lequel le FNS ignore les besoins des sciences humaines et sociales, Angelika Kalt répond que le FNS «[consacre] près d’un tiers de [son] budget aux sciences humaines et sociales» et que «[c]es sciences se trouvent souvent dans une situation difficile dans les hautes écoles […]. Tant l’enseignement que la recherche sont négligés. C’est un problème structurel des hautes écoles, que le FNS ne peut pas résoudre».
Nombreuses demandes ont été adressées au FNS pour qu’il annule la suppression du programme doctoral Doc.CH, néanmoins Kalt affirme que pour l’instant cette suppression sera maintenue. Elle rappelle que le FNS soutient 4000 doctorants et que la suppression ne concerne que 50 postes de doctorants. Elle ajoute que les coupes budgétaires ne concernent pas uniquement les sciences humaines, mais également les sciences naturelles et la médecine, qui n’ont pas protesté à travers les médias mais en envoyant des lettres de protestation au FNS. Kalt affirme que «la recherche en Suisse est sous pression, car nous sommes presque entièrement exclus du programme de recherche Horizon Europe et que les perspectives financières sont très modestes. Dans cette situation difficile, les chercheurs devraient se serrer les coudes et ne pas poursuivre d’intérêts particuliers».