Une étude menée par des experts en intégrité académique révèle que 78 % des universités britanniques utilisent toujours des examens en ligne. Parmi elles, 74 % ont déclaré n’utiliser aucun service de surveillance, tandis que 26 % n’avaient recours à la surveillance ou au contrôle que pour certains de leurs examens, mais pas pour tous. Toujours parmi elles, 70 % des universités ont déclaré qu’elles n’avaient pas l’intention de réduire leur utilisation des examens en ligne, 19 % avaient l’intention de réduire leur utilisation et seulement 3 % avaient l’intention d’éliminer complètement les dispositifs.
Cette absence «généralisée» de surveillance devrait susciter des inquiétudes quant à la «validité de [ces] examens en tant que format d’évaluation et à l’assurance qualité des diplômes qui incluent ces évaluations», affirme l’étude. «La montée en puissance du ChatGPT et d’autres chatbots depuis l’introduction de ces mesures à l’époque de la pandémie a rendu cette question encore plus urgente», ajoute le rapport. De plus, cette absence de surveillance place également les étudiant·es dans la «position paradoxale de devoir travailler dans des “conditions d’examen” à distance, sans que l’université ne tente de les gérer». Un des auteurs de l’étude ajoute : «les étudiant·es sont obligés de choisir : ils trichent ou risquent d’obtenir des notes inférieures à celles de leurs camarades qui ont triché, ce qui a des conséquences sur leur employabilité».
«L’étude demande instamment de mettre fin à un «format d’évaluation qui semble manquer de validité fondamentale et dont les avantages périphériques éventuels sont discutables», et appelle à un retour à une «évaluation authentique» qui pourrait inclure des examens pratiques ou des évaluations orales, et qui pourrait donc être plus résistante à la tricherie.»