Le professeur en économie à l’Université de Zurich Ernst Fehr estime que le secret du succès de son Institut, sponsorisé par l’UBS, réside dans sa structure «unique en Suisse» sans chaires.
Les doctorant-e-s dans l’institut ne sont pas dépendant-e-s d’un-e professeur-e, mais ont le droit de changer de superviseur-e à tout moment. «Nous avons crée des structures plus égalitaires et méritocratiques. Les professeur-e-s assistant-e-s et les doctorant-e-s ont plus de liberté pour faire avancer leur propre recherche. Ceci déclenche le potentiel créatif de ces personnes et leur donne des incitations incroyablement puissantes. Par ailleurs, les professeur-e-s sont en concurrence pour les meilleurs doctorant-e-s. […] Pour les sciences sociales et économiques, je considère que le système des chaires est suranné parce qu’il entrave le progrès. Les universités devraient donner aux professeur-e-s plus d’incitations pour atteindre l’excellence. Mais cela signifie aussi que les professeur-e-s […] doivent renoncer à une partie de leur pouvoir.»
Par rapport à la situation actuelle, il estime que les cours ne peuvent pas être remplacés. «Après la pandémie, les professeur-e-s devraient à nouveau avoir le droit d’éteindre [la diffusion via] l’internet lors des cours.»