La Commission européenne envisage de développer le diplôme européen, pierre angulaire du projet d’Espace européen de l’éducation. L’un des principaux problèmes de ce projet est l’assurance qualité.
Selon Peter Lievens, vice-recteur chargé de la politique internationale et de l’interculturalité à la KU Leuven (Belgique), membre de l’alliance Una Europa, l’UE devrait exploiter les outils et l’expertise qui ont fait leurs preuves avant de mettre en place un nouveau système. «Pour s’adapter à ce paysage et éliminer les obstacles à la coopération, nos structures évoluent rapidement. C’est pourquoi nous nous méfions d’une proposition d’assurance qualité interinstitutionnelle pour les alliances, telle qu’elle figure dans la proposition de recommandation du Conseil relative à un système européen d’assurance qualité et de reconnaissance, qui est actuellement examinée par le Conseil de l’UE.
«À ce stade, il est difficile d’imaginer qu’un tel système puisse compléter ou remplacer les processus d’assurance qualité existants. Toute initiative en matière d’assurance qualité pour les programmes conjoints devrait simplifier le paysage actuel ; investir du temps et des ressources dans de nouveaux systèmes et processus non testés risque au contraire de créer des couches supplémentaires de bureaucratie et de perdre l’adhésion des universités. […] Pour que l’enseignement supérieur européen soit réellement inclusif, les barrières doivent être abaissées, et rapidement. Cela signifie qu’il faut apporter des améliorations tangibles, dans le domaine de l’assurance qualité et au-delà, dès que possible, afin d’alléger la charge qui pèse sur les universités et leur personnel.»