Susette fait un billet humoristique sur les 43 pages du guide pour une communication inclusive à l’UNIL.
15 Nov 2024
15 Nov 2024
Susette fait un billet humoristique sur les 43 pages du guide pour une communication inclusive à l’UNIL.
13 Nov 2024
L’astérisque de genre («*») est utilisée par la ville de Zurich depuis 2022. Mais un comité interpartis souhaite l’interdire. La population zurichoise est appelée à voter ce 24 novembre. Il s’agit de «la première votation populaire sur l’usage de l’écriture inclusive dans l’administration» (RTS). Le comité d’initiative accuse la ville d’une «politisation» de la langue, alors que les opposant·es dénoncent une exclusion.
La ville de Zurich est l’une des premières de Suisse à avoir inscrit l’étoile du genre dans son règlement. Cependant, cela concerne uniquement la manière dont les autorités municipales communiquent par écrit avec la population zurichoise. Dans les écoles et les universités du canton, l’utilisation de signes linguistiques sensibles au genre n’est pas imposée. «L’Université de Zurich laisse les étudiant·es libres d’utiliser la graphie qu’ils souhaitent, pour autant qu’elle soit adaptée au destinataire et uniforme» (Blick).
11 Nov 2024
La pétition «WeAreShocked», lancée à l’EPFZ suite à l’inaction de l’institution pour des cas de mobbing, harcèlement et discrimination a récolté plus de 1300 signatures et a été remise vendredi dans les mains de deux représentants de la direction lors d’une manifestation réunissant une centaine d’étudiant·es et chercheur·euses. Elle demande à l’institution de prendre ses responsabilités, en agissant rapidement.
Voici quelques revendications de la pétition citées dans l’article du Tages-Anzeiger :
«Nous avons le même objectif», a déclaré Stefan Spiegel, vice-président Finances et controlling de l’EPFZ, en recevant la pétition. Il a également remercié les organisatrices. Interrogée par le 19h30, Julia Dannath, vice-présidente Développement personnel et leadership, a pourtant contesté les accusations. Elle affirme que l’institution «a déjà pris des mesures nécessaires» et que «les procédés auraient déjà changé». Elle réfute également ces accusations dans les colonnes de la Neue Zürcher Zeitung.
Un critique principale de la pétition porte notamment sur le fait que l’université n’agit pas en cas d’informations anonymes. Pour les auteur·es de la pétition, les procédures des universités de Lucerne et du Contrôle fédéral des finances (CDF) seraient des bons exemples à suivre. Dans les deux institutions, révèle la Neue Zürcher Zeitung, des informations anonymes sur des dysfonctionnements ne seraient pas une raison pour ne pas enquêter sur ces signaux en présence d’indices suffisants. Interrogée, Julia Dannath dit qu’elle est ouverte à cette idée.
Lukas Rich, avocat spécialisé en droit administratif public, soutient l’EPFZ (Aargauer Zeitung) dans sa démarche actuelle. L’homme de loi déclare que « l’EPFZ a déjà mis en place de bons processus internes pour les cas mentionnés ». Il précise également que si l’EPFZ devait sanctionner des professeurs fautifs, les victimes n’auraient d’autre choix que de révéler leur identité. Une fois l’identité levée, les sanctions de l’institution envers le·a professeur·e concerné·e peuvent aller de la réduction de salaire au licenciement. En 160 ans, l’EPFZ n’a licencié qu’une seule professeure, accusée de mobbing.
1 Nov 2024
«Avec une rectrice à sa tête et plus de la moitié de ses facultés dirigées par des doyennes, l’UNIGE a fait de grandes avancées en direction de la parité. Cependant, les femmes cadres à l’université, comme ailleurs dans la société, sont confrontées à de nombreuses inégalités. Les explications de Delphine Gardey, professeure à l’Institut des études genre.»
17 Oct 2024
«Malgré les progrès réalisés, l’égalité hommes-femmes dans les domaines de la recherche et de la médecine demeure un défi majeur. Comment briser le plafond de verre ? Entretien avec la Pre Stéphanie Hugues, vice-doyenne en charge des carrières, de l’égalité, de la diversité, de l’inclusion et des plateformes.»
9 Oct 2024
Le Courrier publie une lettre de l’association des étudiant·e·x·s en études genre de l’Université de Genève. Cette dernière accuse la rectrice de leur université d’«instrumentaliser» le discours féministe. En effet, dans deux interviews récentes (pour Le Courrier et Le Temps), Audrey Leuba fait allusion à «une dimension genrée» dans les attaques qui lui sont adressées quant à ses décisions rectorales (sévère répression du mouvement étudiant de soutien à la Palestine et maintien des collaborations avec des universités israéliennes). Pour les étudiant·es, cette réponse fait partie de la «fausse innocence du féminisme blanc», qui «permet d’invisibiliser les dominations auxquelles sa classe participe». En un mot : «attirer l’attention sur son genre permet également à Mme Leuba de recadrer le débat à son avantage et de camoufler la pente autoritaire et antisociale que le rectorat emprunte.»
7 Oct 2024
Le magazine Femina accorde un petit encadré à la question du congé menstruel pour les femmes. Le dispositif est déjà en place en Espagne, dans quelques universités françaises, ainsi que dans certaines municipalités suisses. «On garde espoir du côté des unis suisses» intime l’article.
29 Août 2024
A l’EPFZ, un doctorant et une doctorante revendiquent l’égalité salariale et demandent un rattrapage de salaire. Leur motif principal est que les doctorant-es travaillant dans les domaines où il y a beaucoup d’hommes sont systématiquement mieux payé-es que les doctorant-es dans les domaines où il y a beaucoup de femmes. L’affaire est maintenant devant le Tribunal administratif fédéral. «Sa décision fera jurisprudence, car l’affaire n’est pas seulement importante pour les parties concernées, elle pourrait également servir de référence pour les futurs litiges dans les hautes écoles – en particulier pour les questions relatives à l’action juridique en cas de discrimination salariale, de paiement rétroactif du salaire et d’adaptation du contrat.»
22 Août 2024
Selon les chiffres 2021 de l’Office fédéral de la statistique (OFS), les femmes restent globalement sous-représentées dans la recherche scientifique, notamment en ingénierie/technologie (28%). «Ce phénomène est patent aux postes à responsabilités: en 2022, elles n’étaient que 29% à un poste de professeure titulaire ou de directrice de recherche (21% en 2014), alors qu’elles formaient 47% des doctorants (43% en 2014), selon l’OFS, au sein des hautes écoles et instituts de recherche. Quatre chercheuses d’élite apportent leur regard.
Anna Fontcuberta I Morral, future présidente de l’EPFL, observe encore aujourd’hui des inégalité de traitement: «la parole des femmes est parfois moins prise au sérieux que celle des hommes.»
Klea Faniko, chargée de cours à l’Université de Genève, préconise des campagnes, comme celle de l’UNIGE contre le harcèlement et la discrimination («Pour une uni bienveillante!») pour sensibiliser la communauté académique sur le sexisme.
Valeria Cagno de lnstitut de Microbiologie à Lausanne, témoigne des remarques sexistes qu’elle a dû subir: «Certains supérieurs hiérarchiques et des collègues m’ont reproché de donner trop d’ordres. Il est clair qu’on n’adresserait jamais ce genre de critiques à un homme.»
Lea Caminada, professeure de physique qui travaille à l’Université de Zurich, au PSI et au CERN, entend parfois des remarques qui sous-entendent que les femmes bénéficient d’un traitement de faveur, des attaques qu’elle évite de prendre à titre personnel. Au-delà des genres, tout le monde possède des compétences, juge-t-elle. «Pour viser un objectif,nous avons besoin de l’apport de femmes et d’hommes qualifiés issus de différentes cultures. Et selon moi, la manière dont les équipes sont composées, les dynamiques qui les traversent, plus que le genre, font la différence.»
28 Juin 2024
Parmi les membres du Swiss Gender Health Network (réseau suisse santé et genre), sur 150 membres, 83% sont des femmes. Il semble par ailleurs que les femmes chercheuses soient plus enclines que les hommes à intégrer des sujets de recherche qui concernent les femmes et à mentionner le sexe comme variable dans leurs publications. Pourtant, «[l]es rôles et normes de genre ont aussi une influence sur la santé des hommes».
26 Juin 2024
Ursula Bolli-Schaffner, Présidente de l’Association suisse des femmes diplômées des universités, explique la difficulté des femmes à être représentées dans les emplois académiques de haut niveau en Suisse. «Ce serait bien si, dans chaque domaine d’études, le pourcentage de femmes professeurs correspondait au moins à celui des étudiantes.»
Elle propose des mesures concrètes pour améliorer la situation dans les universités : quotas de femmes dans le corps professoral, soutien pour les places de crèche, horaires de travail flexibles, réduction de la pression sur les publications et contrats à plus long terme. Elle souligne aussi l’importance de permettre le temps partiel et le job sharing pour les postes de haut niveau, ces changements pouvant bénéficier également aux hommes. Malgré les importantes avancées, il reste nécessaire de s’engager pour des changements structurels afin d’atteindre une véritable égalité des sexes dans le milieu académique. (Tages-Anzeiger)
17 Juin 2024
Des députés valaisans de droite ont déposé un postulat demandant que l’utilisation de l’écriture inclusive à la HES-SO Valais cesse. Selon ces députés, «des professeurs exigent que les travaux soient écrits [en utilisant le point médian]» et pointent du doigt une «position idéologique». «Les postulants rappellent que l’Académie française condamne cette manière de faire et que le Grand Conseil a demandé à l’Etat de ne pas utiliser cette manière d’écrire […]. La socialiste Emilie Teixera indique que ce postulat n’est pas applicable, car la HES-SO Valais est une entité autonome. Elle déclare que cette école recommande l’écritur inclusive, mais ne l’impose pas […]. Le postulat a été accepté par 85 voix contre 38 et 2 abstentions. Il est transmis au Conseil d’Etat pour réponse.»
17 Juin 2024
La grève féministe a eu lieu le 14 juin 2024 dans plusieurs villes suisses : «A Lausanne, la mobilisation pour les droits des femmes se décline en plusieurs actions toute la journée, notamment sur le campus de l’UNIL, et en soirée avec le grand cortège prévu vers 18h30 […]. Sur le campus de l’Université de Lausanne (UNIL), des discours, des tables rondes, des ateliers, un repas collectif et ensuite un défilé en direction du centre-ville pour rejoindre la manifestation principale étaient organisés entre 10h30 et 17h00 environ.»
30 Mai 2024
«En Suisse, les femmes continuent de toucher un salaire inférieur à celui des hommes. Selon les dernières données récoltées par l’Office fédéral de la statistique (OFS), relatives à 2022, cet écart s’élève plus exactement à 9,5% […] : [u]ne inégalité salariale […] «subsiste encore», note l’OFS, mais […] «continue de se réduire».» Selon les chiffres de l’OFS, le secteur public offre des salaires plus élevés que le secteur privé, mais pas dans tous les secteurs : ainsi, par exemple, l’inegalité salariale entre hommes et femmes dans le domaine de l’enseignement est majeure dans le secteur privé (13,7%) que dans le secteur public (6,9%). Par contre, dans le domaine de la recherche et du développement scientifique cette inégalité est majeure dans le secteur public (10,4%) que dans le privé (8,9%). (nau.ch)
Les chiffres indiquent aussi que parmi les domaines où les jeunes de moins de 30 ans gagnent le mieux on trouve le domaine de l’enseignement (environ 7000 francs par mois). (20 Minuten).
16 Avr 2024
La bibliothèque universitaire de Berne a introduit des toilettes mixtes. Les retours sont mixtes. Plusieurs étudiant-es qualifient la nouvelle expérience comme «désagréable».
La vice-directrice du département pour l’égalité des chances souligne l’importance des toilettes, mais prennent les critiques au sérieux.
«L’inclusion signifie toujours que l’on prend au sérieux les minorités qui ont un problème de sécurité. La société majoritaire doit alors peut-être faire à un effort un peu plus important ». L’objectif des toilettes non mixtes serait justement d’améliorer la situation d’une plus grande partie de la population.
12 Avr 2024
Alors que dans le canton de Vaud dans les écoles obligatoires il n’y a plus aucune mention du genre dans les documents officiels depuis 2021, et que depuis 2023 la mention «Monsieur» ou «Madame» sur les diplômes a été abolie à l’Université de Lausanne, la HEP et les filières professionnelles gardent encore la mention du genre sur leurs papiers.
Les six hautes écoles spécialisées (HES) vaudoises appliquent des règles intercantonales sans mention du genre sur les diplômes depuis janvier 2022, alors que l’EPFL et la Haute École pédagogique (HEP) dégenrent les diplômes sur demande. Concernant les certificats fédéraux de capacité (CFC), une demande peut être faite afin de ne pas imprimer «Monsieur» ou «Madame», néanmoins les professions doivent encore être exprimées selon le genre masculin ou féminin puisque le gouvernement vaudois doit respecter les règles fédérales qui demandent ce type de formulation.
27 Mar 2024
«Le Conseil fédéral a adopté le 27 mars 2024 le rapport «Pour l’égalité des chances et le soutien de la relève scientifique». Il estime que des mesures supplémentaires doivent être déployées pour continuer à améliorer les possibilités de carrière de la relève scientifique. […] Le Conseil fédéral se félicite des mesures prises par les hautes écoles, la Conférence des rectrices et recteurs des hautes écoles suisses (swissuniversities), le Fonds national suisse (FNS) et la Conférence suisse des hautes écoles (CSHE). […] La Confédération et les cantons entendent mettre en œuvre deux mesures de portée nationale dans le cadre de la CSHE. La première consiste en un projet coordonné par swissuniversities que la CSHE prévoit de lancer pour la période d’encouragement 2025-2028. Destiné à poursuivre le développement et à assurer la mise en œuvre de plans d’action en faveur de la promotion de la relève dans les hautes écoles universitaires, ce projet d’un montant maximal de 20 millions de francs est tout particulièrement axé sur la phase postdoctorale. […]
La deuxième mesure consiste en des principes adoptés fin 2023 par la CSHE pour promouvoir la relève scientifique dans les hautes écoles universitaires. Ces principes misent sur une politique moderne en matière de personnel et d’embauche, un climat de travail constructif et une planification précoce des carrières. […]»
25 Mar 2024
swissuniversities a analysé comment les différentes institutions mettent en œuvre et concrétisent dans la pratique les recommandations et bonnes pratiques en la matière de l’égalité des chances et la diversité dans les procédures de recrutement des professeur∙es. «Des mesures telles que la recherche proactive de candidates, l’utilisation de critères d’évaluation adaptés et la définition d’objectifs chiffrés quant au nombre de femmes professeures recrutées sont mises en place. Découvrez plus d’informations dans le rapport « Recrutement des professeur∙es : Analyse des bonnes pratiques des hautes écoles universitaires ».»
18 Mar 2024
Alors que s’ouvre lundi une semaine antiraciste à l’Université de Lausanne, une trentaine de personnes, dont certaines travaillent à l’UNIL, écrivent à la conseillère d’Etat vaudoise Isabelle Moret pour critiquer les sujets abordés, le choix de personnes invitées et le manque de place accordé au sujet de l’antisémitisme.
Par ailleurs, une deuxième lettre de protestation a été envoyée à la direction de l’UNIL, souhaitant la mise en place d’une action contre l’antisémitisme. «Notre demande n’est pas d’organiser toute une semaine à ce sujet, mais par exemple de lui donner sa place sur votre site internet à la page «non-discrimination» et d’être ouvert à l’avenir à l’organisation d’évènements. […] Depuis 5 mois, les étudiants juifs dans le monde entier sont pris à partie, agressés, empêchés de s’exprimer dans de nombreuses universités, écrivent les auteurs de la lettre adressée au rectorat. Nous espérons que cette actualité vous encourage à agir à l’Unil avant que la situation ne dégénère ici également.»
18 Mar 2024
Que fait-on à l’échelle suisse, au niveau de l’UNIL et au sein de la Faculté de biologie et de médecine (FBM) pour atteindre la parité homme-femme dans le milieu académique ? Un récent article publié dans la revue Cell propose des idées de mesures concrètes, basées sur des exemples ayant fait leurs preuves, pour lutter contre le phénomène de l’effet « ciseaux » traduisant la masculinisation des postes hiérarchiques.
Lilian Michalik, vice-rectrice égalité, diversité et carrières UNIL, affirme «qu’aujourd’hui on assiste à un rétropédalage des mesures mises en place. Certaines, telles que la bourse PRIMA par exemple, sont petit à petit stoppées.»