Dans son livre «Inspiring Conversations with Women Professors», Anna Garry, co-fondatrice de l’ETH Women Professor Forum enquête sur les raisons pour lesquelles il y a moins de femmes professeures.
19 Juin 2020
19 Juin 2020
Dans son livre «Inspiring Conversations with Women Professors», Anna Garry, co-fondatrice de l’ETH Women Professor Forum enquête sur les raisons pour lesquelles il y a moins de femmes professeures.
17 Juin 2020
«La HES-SO Valais-Wallis s’engage pour l’égalité salariale entre femmes et hommes. Elle a reçu lundi le label Equal Salary, distribué par la fondation du même nom. Elle devient ainsi la première institution de formation en Suisse à obtenir cette distinction.»
16 Juin 2020
Lors d’une procédure d’appel, la HSG Law school de l’Université de Saint-Gall a retenu la candidature d’un premier assistant («Oberassistent») de l’Université de Berne, alors qu’il y avait plusieurs femmes dans le dernier tour. Ladite Law school s’était engagé auparavant à augmenter le taux des professeures à 30% pour 2022. En ce moment, il est à 17%.
L’association Femmes juristes suisse envisage un recours collectif contre la décision (c.f. article du 6 juin 2020).
Par ailleurs, la Conseillère nationale Yvonne Feri (PS, AG) a interpellé le Conseil fédéral et demande une intervention. Ce lundi, Guy Parmelin a répondu que cette affaire relève de la compétence des cantons. Cependant, il est également d’avis que la part des femmes professeures ordinaires devrait être augmenté.
16 Juin 2020
Lors de la grève des femmes le 14 juin 2020, un collectif féministe demande au Séminaire allemand de l’Université de Zurich de mieux représenter les femmes auteures et théoriciennes et de traiter davantage des sujets comme le colonialisme, le racisme et «d’autres formes d’oppression discursive». Il exige également des références officielles à un langage épicène dans les fiches d’information et une réflexion critique sur le canon littéraire dans les modules de base.
15 Juin 2020
«A l’occasion de la journée de mobilisation du 14 juin 2020, Solange Peters, professeure ordinaire en oncologie au CHUV et à l’Université de Lausanne, présidente de la Société européenne d’oncologie médicale (ESMO) et coordinatrice scientifique de la plateforme européenne d’oncologie thoracique (ETOP), évoque l’archaïsme qui prévaut encore pour les femmes en médecine.»
15 Juin 2020
«Le 14 juin 2019, Gisou van der Goot, biologiste et doyenne de la faculté des sciences de la vie à l’EPFL, avait signé un Point du Jour de grève. Elle a manifesté parce qu’«il y a trop de choses inacceptables, les remarques sexistes, les inégalités salariales, tout ce qui peut donner à des femmes l’impression qu’elles ne devraient pas être où elles sont».
12 Juin 2020
«La grève des femmes du 14 juin 2019 a été l’occasion pour les chercheuses suisses de porter leur combat pour l’égalité sur le devant de la scène. Un Manifeste académique pour la grève féministe, regroupant 20 revendications, avait alors récolté près de 2000 signatures. Un an plus tard, force est de constater que ces demandes, portant sur les nominations, les salaires ou encore la conciliation entre famille et travail, n’ont pas été suivies des changements concrets espérés.»
12 Juin 2020
«La revue allemande Angewandte Chemie, éditée par la société allemande de chimie, est très réputée. Mais arrivé par ses pages, c’est un véritable scandale qui agite désormais le petit monde feutré de cette science. En cause, un article scientifique publié —et depuis retiré— accusant les mesures encourageant davantage de diversité dans le domaine de nuire à la discipline scientifique. Depuis, deux éditeurs de la revue ont été suspendus, et un tiers des membres du conseil d’administration —dont trois prix Nobel— ont claqué la porte. Chemistry World revient sur cette affaire.»
19 Mai 2020
Plusieurs études indiquent que les chercheuses sont moins productives lors de cette pandémie que les chercheurs.
«Il s’agit encore d’évidence anecdotique», relativise l’auteure de l’article de la NZZ, parce que les études ont été menés sur un petit échantillon. Toutefois, une raison de cet écart pourrait être lié à la fermeture des écoles et crèches. Les premières enquêtes suggèrent que pendant la pandémie, les mères ont assumé une plus grande part des tâches supplémentaires que les pères.
24 Mar 2020
La Directrice du laboratoire de bio-informatique de l’Idiap Raphaëlle Luisier aborde le sujet de l’égalité des genres dans la recherche. «Si l’on souhaite encourager les femmes à faire de la recherche, il faut complètement changer de système. I.es personnes qui occupent des postes de direction doivent accepter de réduire les pourcentages, partager les responsabilités, démocratiser la prise de décision.»
3 Mar 2020
27 Fév 2020
Dans une interview, Angelika Kalt, la Directrice du FNS, tire la sonnette d’alarme quant aux conséquences négatives pour la recherche qu’aurait le oui à l’initiative (UDC) de limitation le 17 mai prochain.
Quant aux projets de recherche liés à la préservation de l’environnement, la directrice du FNS annonce que, s’ils ont certes la priorité par rapport à d’autres domaines (1 projet sur 7 est lié à ce thème), ils ne seront pas privilégiés outre mesure. Les solutions aux défis écologiques ne se situeraient pas au niveau de la recherche, mais dans la transmission du savoir à la population et à sa compréhension de l’ampleur du problème.
Un encadré relève finalement la position équivoque du président du Conseil de fondation du FNS, Jürg Stahl, qui est également ex-conseiller national UDC. Alors que son parti a lancé l’initiative de limitation et a souvent demandé des coupes dans le financement du FNS, Jürg Stahl est chargé de surveiller l’utilisation qu’a le FNS de l’argent public. À cette situation, l’intéressé rétorque que les accords bilatéraux offriront une solution satisfaisante si le oui devait l’emporter le 17 mai et déclare: «il s’agit pour moi de prendre en compte les particularités du FNS et de remplir ma fonction conformément aux statuts.» Angelika Kalt assure d’ailleurs sa confiance en Jürg Stahl.
En outre, le nouveau programme du FNS PRIMA est évoqué. Il vise à encourager les femmes à continuer leur carrière jusqu’au statut de professeure, par l’octroi d’un subside de cinq ans.
19 Fév 2020
A l’occasion de la Journée internationale des femmes et filles de sciences le 11 février, Heidi news revient sur les raisons pour laquelle il y a un faible nombre de femmes qui suivent une carrière académique en Suisse, un phénomène souvent nommé «leaky pipeline».
Depuis 2000, les universités ont reçu des fonds fédéraux pour développer l’égalité des chances entre hommes et femmes. «Pourtant, même si l’on revient de loin […], force est de constater que les changements sont très lents.» Selon une étude sur les obstacles à la progression des chercheuses à l’Université de Genève, les barrières ne viennent pas des femmes elles-mêmes, mais de leur environnement : l’université serait encore largement un «boys club», profondément imprégnée de préjugés sexistes, où les hommes s’entraident davantage, et le système académique serait hostile envers la maternité.
Selon un rapport du SEFRI (2018), les universités se sont longtemps montrées «très réticentes» à établir des objectifs chiffrés. Les auteurs constatent que les buts fédéraux concernant le nombre de professeures sont restés une indication «très abstraite» au sein des institutions, et les mesures concrètes pour y parvenir «largement floues».
L’article relève notamment sur les questions «pourquoi le changement est si long» et quelles sont les revendications actuelles.
Par ailleurs, dans la stratégie 2021-2024 de swissuniversities, l’égalité entre hommes et femmes ne figure plus comme programme fédéral à part entière. La thématique sera «probablement intégrée à un volet qui porte sur la diversité au sens large, et recevra donc beaucoup moins de financements qu’au cours de ces vingt dernières années.»
23 Jan 2020
La Haute école de Lucerne est précurseure dans la reconnaissance des personnes transgenres. Depuis 2019 membre de l’action «trans welcome» du Transgender Network Switzerland (TGNS), ses toilettes pour personnes à mobilité réduites sont déjà de genre neutre. Du côté de l’Université de Lucerne, celle-ci a déjà mis en place des toilettes individuelles sans genre spécifique.
Trois WC publiques supplémentaires destinées aux personnes transgenres et non-binaires ont ouvert récemment dans le département du travail social de la Haute école de Lucerne. Les signes accrochés aux portes de ces toilettes ont suscité des réactions: ils indiquaient à la fois le symbole transgenre et le symbole pour personnes à mobilité réduite, menant à une confusion problématique.
La personne en charge de la diversité du Département, Daniel Kunz, explique les raisons de l’instauration de ces toilettes: «le genre est un spectre large qui ne s’arrête pas aux catégories «homme» et «femme»». Il souhaite que les plans de futurs bâtiments prennent en compte cette réalité, en adoptant par exemple un «design universel» pour toutes les toilettes (cabines uniques avec WC, lavabos et poubelles). De nouveaux signes ont par ailleurs été trouvés pour éviter la confusion.
Le souhait de Daniel Kunz sera exaucé à l’EPFZ, où des WC neutres sont prévues dans les nouveaux bâtiments. Zentralplus rapporte cependant que la relation entre l’EPFZ et queer*Z, l’association des étudiant·es LGBTIQ+ de l’EPFZ, s’est détériorée. L’association des étudiant*es dénonce une censure de la part de l’institution et une appropriation de leur lutte pour paraître progressiste.
22 Jan 2020
Plus de 500 diplômé-e-s et étudiant-e-s ont signé une lettre ouverte baptisée «Nous aussi» dans la Libération, qui relate des pratiques de harcèlement entre étudiant-e-s. A l’occasion, la journaliste Sarah Sermondadaz de Heidi.news compare la situation en France avec celle en Suisse.
16 Jan 2020
L’Université de Fribourg adhère au projet « Trans welcome », lancé par l’association « Transgender Network Switzerland » (TGNS) et soutenu et financé par le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes selon la loi sur l’égalité. L’Université encouragera donc les personnes trans à postuler et soutiendra ses collaborateur·ice·s lors d’un coming-out. Un workshop destiné aux cadres de l’Université aura également lieu à la rentrée.
22 Nov 2019
Lors d’un deuxième entretien d’embauche à l’Université de Bâle, une candidate s’est trouvée confrontée à plusieurs questions déplacées: «Souhaitez-vous un deuxième enfant? Si vous tomberiez enceinte, pendant combien de temps serez-vous en congé de maternité? Est-ce que le poste est convenable par rapport à votre situation familiale ?»
Selon la loi [fédérale] sur l’égalité entre femmes et hommes, ces questions en reviennent à la discrimination sexuelle. Contacté par la journaliste, les dirigeants ont répondu qu’«une relation ouverte et de confiance entre les dirigeants et les collaborateurs est importante pour eux. […] C’est dans le sens d’un travail constructif et planifié, indispensable à la gestion, où tout doit se dérouler sans heurts.» Les questions sur la situation familiale seraient autorisées, mais «il n’est pas obligatoire d’y répondre».
21 Nov 2019
«Les chercheuses qui déposent une demande de soutien pour leur projet de recherche au Fonds national suisse (FNS) reçoivent des évaluations moins favorables que leurs collègues masculins. C’est ce qui ressort d’une étude du FNS sur les biais dans le peer review (l’examen de ces requêtes par des experts externes).»
11 Nov 2019
L’article revient sur les revendications des étudiant·e·s membres de l’association Queer’z à l’EPFZ et à l’Université de Zurich. Les vestiaires, toilettes et documents administratifs sont notamment visés, qui sont jugés discriminants à l’égard des personnes trans, y compris des personnes non binaires, qui ne s’identifient pas à un genre déterminé. L’association salue les modifications prévues à l’Université de Zurich mais ne peut se satisfaire d’adaptations qui n’interviendraient que dans plusieurs années.
Du côté de Lausanne, Andrea Amato, secrétaire de l’association PlanQueer, fait l’état des lieux de la situation à l’EPFL.
5 Nov 2019
L’association Queer*z milite au sein de l’EPFZ pour une meilleure intégration des personnes transgenre. Ses principales revendications sont la mise en place de toilettes et de vestiaires neutres ainsi qu’une troisième option dans les choix de genre dans les formulaires.
En réponse, certaines mesures ont déjà été prises : le changement de genre et de prénom sur la carte d’étudiant·e a été rendu possible et des toilettes au genre neutre seront intégrées aux nouveaux bâtiments. La Rectrice, Sarah Springman, a également rencontré les membres de Queer*z.
Ce mouvement étudiant s’inscrit dans une vague de remise en cause de la binarité des genres et de la démédicalisation des personnes transgenre, la transidentité ayant été enlevée de la liste des maladies psychiques de l’OMS il y a un an. D’après le Transgender Network Switerland (TGNS), la communauté trans* compterait entre 40’000 et 160’000 personnes en Suisse.
La réalité de vie d’une personne transgenre est ensuite racontée. L’université y est décrite comme le premier lieu de sociabilité entre personnes transgenres, mais également comme un lieu où il y a parfois quelque malaise, notamment dans les douches communes.