L’Université de Berne et l’Hôpital universitaire de l’Ile fondent un Centre pour l’intelligence artificielle dans la médecine (CAIM). Celui-ci devrait permettre de développer de nouvelles technologies pour la médecine de précision.
23 Nov 2020
L’Université de Berne et l’Hôpital universitaire de l’Ile fondent un Centre pour l’intelligence artificielle dans la médecine (CAIM). Celui-ci devrait permettre de développer de nouvelles technologies pour la médecine de précision.
23 Oct 2020
Vera Regitz-Zagrosek, professeure spécialisée en médecine et genre à l’Université de Zurich, s’engage pour une intégration de la dimension du genre dans la recherche et l’enseignement obligatoire des futurs médecins. Elle témoigne que les études centrées sur les femmes sont souvent considérées comme trop complexes et trop coûteuses en raison des fluctuations des niveaux hormonaux et de la possibilité de grossesse. Ainsi, les femmes sont traitées selon une norme qui s’adresse aux hommes. La conséquence : elles subissent beaucoup plus d’effets secondaires lorsqu’elles prennent des médicaments, le dosage n’est pas optimal et certaines préparations et thérapies sont inefficaces sur elles.
Vera Regitz-Zagrosek estime que la recherche a longtemps ignoré ce sujet parce que trop peu de femmes ont des positions cadres dans les universités. «La plupart des hommes ne trouve pas très intéressant d’étudier l’état de santé des femmes en particulier.» Elle regrette que la carrière académique est encouragé seulement pour les personnes qui ont une haute performance de travail avant leurs 40 ans. Cela serait décourageant pour les femmes qui souhaitent fonder une famille pendant cette période de leur vie.
Dans deux ans, l’Université de Zurich prévoit de créer un institut de médecine et genre, avec un accent particulier sur la recherche clinique et un CAS verra le jour en mai 2021.
25 Sep 2020
«Le Conseil des Etats a accepté jeudi par 20 voix contre 18 et 4 abstentions une motion de Marina Carobbio (PS/TI). Le National doit encore se prononcer. Selon la Tessinoise, la crise sanitaire du coronavirus a montré la nécessité de disposer de plus de personnel infirmier mais également de médecins. Le pays doit recourir à des médecins formés à l’étranger. Elle demande donc de revoir les possibilités d’accès aux études de médecine, en remplaçant si nécessaire le système de numerus clausus. Le ministre de l’économie Guy Parmelin a rappelé en vain qu’il avait déjà pris des mesures pour augmenter le nombre de places d’études de médecine en Suisse. On devrait passer de 900 diplômés en 2016 à plus de 1300 dès 2025. En outre, changer de système de sélection à l’entrée des études ne permettrait pas d’atteindre l’objectif.»
8 Juin 2020
La décision du Conseil fédéral d’organiser, en lieu d’un examen pratique, un stage de six semaines en clinique soulève un grand nombre de questions : au moins 370, selon un sondage parmi les étudiant-e-s. Une évaluation sérieuse des compétences cliniques signifie beaucoup de travail supplémentaire pour les hôpitaux, et il n’est pas certain qu’il y aura assez de places de stages, l’intérêt pour le hôpitaux d’organiser de tels stages étant «purement philanthropique». Un groupe de travail comprenant la Commission d’examens, les facultés, les établissements de formation continues («Weiterbildungsstätten»), l’OFSP et des représentant-e-s étudiant-e-s apportera de la clarté, si possible fin juin.
2 Juin 2020
Le Conseil fédéral a décidé mercredi (27.05) de l’annulation de l’examen pratique de fin d’études en médecine qui était prévu pour début septembre. Les compétences cliniques seront évaluées soit par un stage, soit en travaillant comme médecin assistant pendant six semaines.
Les experts de la commissions pour les examens sont vexés: Cette décision aurait comme conséquence le retard de la remise des diplômes de plusieurs semaines, voire d’une année (selon la carrière choisie par les futurs médecins). La commission aurait préféré deux autres alternatives, qui n’ont pas été retenus. La présidente de la commission a démissionné, déçue de ne pas avoir été entendue.
14 Avr 2020
Jean-Daniel Tissot, hématologue, doyen de la faculté de médecine de l’UNIL et ancien directeur et fondateur du centre vaudois de transfusion sanguine, est interviewé sur la validation des cours en médecine (à partir de 5min56). L’engagement des étudiant-e-s pendant l’épidémie sera reconnue (09min36). La seule question qui reste est si les évaluations finales auront lieu en QCM. Le doyen espère que l’expérience acquise pendant cette période sera reconnue par les autorités, pour pouvoir annuler ces examens.
3 Avr 2020
Dans sa critique du système de santé actuel, le médecin et ancien Conseiller national tessinois Franco Cavalli plaide pour l’abolition du numerus clausus en études de médecine pour faire face à la pénurie de médecins suisses. Il dénonce un mauvais calcul dans l’instauration de ce principe il y a vingt ans. La dépendance envers les pays voisins est pour lui problématique dans la mesure où la culture médicale n’est pas semblable d’un pays à l’autre.
Le médecin plaide ensuite pour une revalorisation du métier d’infirmier-ère et pour la mise en place d’une caisse unique.
26 Mar 2020
Selon une étude publié dans la Schweizerische Ärztezeitung, le manque de médecins en Suisse s’accentue, d’autant plus qu’un tiers d’entre elles·eux viennent de l’étranger, principalement des pays voisins, qui connaissent la même situation.
21 Fév 2020
Le CHUV ouvre un Centre des malformations et maladies vasculaires rares. Un regroupement des patients dans ce centre favoriserait la formation et la recherche.
21 Oct 2019
Pour faire face au manque de médecins, la Confédération a décidé de fournir 100 millions de francs en financement initial pour la création de nouvelles places d’études en médecine entre 2017 et 2020. Ainsi, il y en a maintenant 900, l’objectif était d’en avoir 1300 pour 2020. Avant cette mesure, les études en médecine étaient seulement possible dans les universités de Bâle, Berne, Zurich, Lausanne et Genève et depuis, celles de Fribourg, Lucerne, et du Tessin offrent des filières master en médecine, et l’ETH Zurich a introduit un cursus de Bachelor.
En plus des éloges pour le financement de démarrage, il y a aussi eu quelques critiques. L’une des critiques formulées était qu’il manquait d’efficience, il aurait été mieux de renforcer les sites existants. De plus, ce financement serait pensé trop à court terme et mettrait les universités devant des décisions difficiles. Dans ce contexte, le Conseiller national Christoph Eymann (PLR, BS) a fait une intervention en faveur d’un nouveau coup de pouce fédéral.
2 Oct 2019
«Le collectif Clash, qui lutte contre les attitudes sexistes en milieu hospitalier, a reçu mardi soir le Prix des associations féminines vaudoises. «Les médecins ne sont pas formés pour être des managers et pourtant ce sont eux qui se retrouvent à gérer des équipes, des plannings, des supervisions. Ces choses-là s’apprennent!»», regrettent trois étudiantes du collectif Clash. Un cours obligatoire contre le harcèlement est désormais dispensé en Faculté de médecine.
23 Juil 2019
Une nouvelle chaire unique en Europe est en train d’être créé à l’Université de Berne (UNIBE) afin de mieux appréhender les avantages des consultations médicales par téléphone et ordinateur. Celle-ci sera composée de professeur·e·s assistant·e·s en «télé- médecine d’urgence» et bénéficiera d’un financement annuel de 115’000 francs par le Touring Club Suisse (TCS).
Pour Aristomenis Exadaktylos, Professeur à l’UNIBE, ceci pourrait décharger les salles d’attentes des urgences. En effet, «Environ un tiers de tous les patients en cas d’urgence pourraient se sauver des visites à l’hôpital grâce à ça.»
23 Juil 2019
À l’Université de Bâle (UNIBAS), une nouvelle chaire de médecine complémentaire va voir le jour. Son financement sera principalement pris en charge par des entreprises ainsi que des fondations anthroposophiques. Pour l’Université de Berne (UNIBE), une telle chaire existe déjà depuis plus de cinq ans.
Le doyen de la Faculté de médecine de Berne partage son enthousiasme et affirme l’importance de l’introduction de la médecine complémentaire. Il dit, «L’université doit aussi se concentrer sur les besoins de la société. La médecine complémentaire est un grand besoin. C’est une partie de la médecine tout comme les autres domaines. C’est pourquoi je pense personnellement qu’il est juste de former nos médecins en médecine complémentaire et de mener des recherches dans ce domaine à l’université. (…) Ce qui est également important, c’est qu’elle a développé une méthodologie scientifique pour prouver l’efficacité des thérapies. Les résultats sont publiés dans des revues scientifiques et sont accessibles au public.»
26 Mar 2019
À l’Université de Berne, grâce au financement de l’industrie pharmaceutique, 230 étudiant·e·s ont fêté la réussite de leurs examens pendant une semaine en Sicile, et des conférences ont été organisées durant lesquelles les pharmas ont présenté des services ou des produits destinés aux médecins.
Cependant, ce type de sponsor est problématique en vertu du règlement de parrainage de l’Université de Berne qui ne permet pas de telles pratiques. Selon Markus Müller, Professeur de droit constitutionnel et administratif à l’Université de Berne, «Les jeunes médecins risques d’être redevables envers leurs sponsors.»
Selon le journal «Der Bund», outre Berne, l’industrie pharmaceutique finance également des activités d’étudiants dans le domaine de la médecine à Bâle, Lausanne et Zurich.
13 Mar 2019
En France, le nouveau projet de loi santé promettrait de grands gains de productivité. Pour cela, ce dernier vise à promouvoir l’innovation technologique et le numérique, ainsi qu’adapter la formation et les pratiques médicales des professionnel·le·s de santé aux enjeux du futur.
Concernant l’acte de soin, celui-ci sera profondément changé par la délégation croissante de l’analyse aux machines. Celle-ci devrait permettre de libérer du temps pour les professionnel·le·s de santé, et ce gain de temps devrait favoriser les activités médicales, soignantes et la relation avec le patient.
Cependant, ces innovations suscitent certaines craintes liées à l’obsolescence des connaissances et de compétences, lesquelles engendrent également un risque de déqualification ainsi que de déclassement pour les professionnel·le·s de santé.
18 Fév 2019
Michael Hengartner, Recteur de l’Université de Zurich, estime que plus de médecins devraient être formés, en collaboration avec l’Ecole Polytechnique de Zurich (EPFZ). Par ailleurs, ce dernier et le Président de l’EPFZ Joël Mesot estiment qu’une plus grande collaboration entre ces hautes écoles serait possible et favorable face à la compétition internationale.
15 Jan 2019
Heinz Locher, économiste de la santé, estime que la Suisse serait trop dépendante du personnel étranger dans le domaine de la santé et les efforts faits pour augmenter le nombre de médecins insuffisants. D’après lui, il ne faudrait pas seulement remplacer la génération de médecins actifs en Suisse actuelle mais doubler, voire tripler ses effectifs. Il propose également de segmenter les tâches prises en charge par les médecins pour qu’elles puissent être effectuées par d’autres catégories professionnelles.
Selon la Fédération des médecins suisses (FMH), près de 18% des médecins exerçant en Suisse possèdent un passeport allemand. Le ministre de la Santé allemand Jens Spahn réfléchit sur une réglementation au niveau de l’Union Européenne contre le débauchage de spécialistes dans certaines professions selon le modèle de l’Organisation mondiale de la Santé.
12 Déc 2018
Le Pédiatre Martial Vibert regrette le fossé qui se creuse en matière de médecines complémentaires, entre la volonté populaire et les réalisations institutionnelles. Les lenteurs de développement de ce domaine au CHUV auraient notamment participé au départ du médecin responsable du Centre de médecine intégrative et complémentaire, et d’autres mesures auraient été prises qui ont une incidence sur la formation de médecins. «Sous prétexte d’exigences scientifiques, on manipule la volonté populaire et les fonds publics. C’est inacceptable, la liberté
académique ne saurait justifier l’arbitraire académique.»
26 Nov 2018
Une enquête menée par un collectif d’étudiantes en médecine montre qu’elles sont nombreuses à subir diverses formes de harcèlement sexuel. En raison de leur statut de personnes en formation, les personnes qui en font l’objet manquent souvent de ressources pour faire face. Le CHUV lance lundi une campagne d’affichage contre le sexisme et une ligne d’écoute. « Il y a encore dans la profession une tendance à dénigrer les femmes et il faut changer cela », a affirmé Antonio Racciatti, Directeur des ressources humaines de l’hôpital.
16 Oct 2018
Jacques-André Haury, médecin et ancien député (vert’libéraux), répond à un récent éditorial paru dans le Le Temps relatif à la nécessité de contraindre «les acteurs du système» à maîtriser les coûts de la santé. Selon lui, l’autorité politique ne peut rien imposer sans la volonté de la faculté ; «or la dynamique universitaire et ses rankings poussent les études vers le «toujours plus, toujours mieux», sans limite financière».
Il plaide pour une démarche «smarter medicine» pour soigner tout aussi bien mais renoncer à des traitements inutiles, voire nocifs pour le/la patient·e. Il relève que le Plan stratégique 2019-2023 du CHUV entend lancer cette démarche dans les prochaines années mais questionne son application. La proposition du PLR visant à soumettre le CHUV à un conseil d’administration n’aurait de sens que si ce dernier a pour objectif de rendre les procédures plus efficientes dans le domaine de la médecine mais aussi dans celui de l’administration.