Les tensions restent vives en Italie à la suite des manifestations organisées par des étudiants dans plusieurs universités en soutien à la population palestinienne et contre ce qu’ils appellent le génocide en cours à Gaza. Les accords de collaboration entre les universités italiennes et israéliennes figurent parmi les motifs de protestation.
Les dernières initiatives ont eu lieu hier (mardi) à Rome et à Gênes. Dans la capitale, les étudiants de l’université La Sapienza ont occupé le rectorat pendant quelques heures, ne le quittant qu’après quelques instants d’affrontements avec la police et avec la promesse de répéter la manifestation prochainement. Même dans la capitale de la Ligurie, les protestations contre le recteur ont été très vives.
Au centre des initiatives étudiantes, la situation à Gaza, qualifiée de génocide, et la solidarité avec la population palestinienne touchée, mais aussi les accords que les universités italiennes ont conclus avec les universités israéliennes, en particulier l’appel du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale en faveur de projets de coopération industrielle, scientifique et technologique entre l’Italie et Israël. [En fin 2023,] plus de 4 000 professeurs et chercheurs de toute l’Italie ont signé pour que cet accord soit suspendu.
Le 26.03.2024, la ministre des universités, Annamaria Bernini, qui jusqu’à il y a quelques jours dialoguait avec les étudiants, en apprenant l’occupation du rectorat de l’université Sapienza et les insultes au recteur de l’université de Gênes, a pris contact par téléphone avec le chef de la police, avec lequel elle a déclaré qu’elle discuterait de la situation à l’intérieur des universités dans les jours à venir. Une position qui a déclenché une controverse politique, l’opposition criant à la militarisation des universités.
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