Anton Bierl, Professeur d’Hellénisme à l’Université de Bâle, répond aux tribunes (paru le 12.09.2020, le 14.04.2020 et le 08.08.2019) d’un certain Toni Stadler dans le NZZ.
«Ce publiciste [Toni Stadler], qui se dit historien, exprime son aversion pour les «belles âmes» («Schöngeist») et le canon éducatif humaniste, il sort les habituelles polémiques contre les filières des études classiques. Pour lui, il s’agit de «sciences du divertissement», de sciences douces, dont la profession n’a plus aucune utilité pratique aujourd’hui. L’auteur confond sciemment la formation […] avec l’éducation. […] Sous prétexte de contraintes économiques mondiales et d’une égalité des chances évidente, l’éducation est démantelée et les sujets dits «exotiques» comme celui de l’antiquité, sont supprimés, même si ils sont considérés ailleurs comme des «espèces protégés» depuis longtemps, car ils sont d’importance systémique pour l’université.»
Anton Bierl souligne que la lecture des textes en grec anciens peut encourager une réflexion sur les choses essentielles, particulièrement en temps de crise, en dialogue avec les autres sciences qui sont importantes pour la vie. «Jouer les uns contre les autres est contre-productif.»
Il regrette que «[Toni Stadler] se fasse manipuler par des «soi disant politiciens de l’éducation» de différentes couleurs politiques, par des fonctionnaires d’éducation dans les cantons et à la fédération, ainsi par des soi-disant «CEO» universitaires, qui travaillent depuis des années contre une éducation prétendument humaniste-élitiste».