Selon le Blick hier, des scientifiques EPF de l’Institut Eawag travaillant sur la qualité de l’eau ont été censurés par le Conseiller fédéral UDC en charge de la recherche, Guy Parmelin, à cause de d’une étude qui concerne la réglementation de certains pesticides. «Si c’est vrai, Guy Parmelin s’engage sur un terrain glissant», estime l’ancien Président de l’EPFL Patrick Aebischer.
Guy Parmelin conteste toute intervention, il aurait simplement avancé lors d’une réunion qu’il verrait certaines choses différemment. Il n’aurait pas interdit la publication d’une fiche technique, qui a par ailleurs aurait déjà été transmise au Conseil National. Il aurait plutôt été mal compris par la personne de langue maternelle anglaise, qui a rédigé une note sur sa visite. Cela dit, les chercheur-e-s en question auraient travaillé avec d’autres valeurs limites que l’Office fédéral de l’agriculture OFAG, il était donc nécessaire que la méthodologie soit visible «pour ne pas comparer des pommes avec des poires»; en outre il attend que les personnes parlant de la même chose utilisent les mêmes valeurs limites. Dans aucun cas il aurait menacé des coupes: «Notre but commun est clair: nous voulons d’un côté garantir l’indépendance de la recherche scientifique, de l’autre assurer sa neutralité politique.» Il avance: «Et il est bien sûr utile qu’un institut de recherche nous informe avant de publier une étude ou un nouveau document. Parce que lorsqu’on nous demande de réagir, nous devons savoir de quoi il s’agit.»
Un journaliste de la Zeitung für die Region Basel estime que les résultats de la recherche en question sont sans ambiguïté et qu’un-e scientifique a le droit de constater que l’état a besoin d’agir, et d’éclairer les citoyens sur les conséquences éventuelles des mesures. Le choix des mesures devrait revenir aux politiques et à la société.