En juillet 2018, lors d’une séance des recteurs et rectrices des hautes écoles universitaires suisses, il a été question, dans un cadre informel, si et comment les hautes écoles suisses pourraient avoir (encore) plus souvent de lauréat-e-s du prix Nobel. L’idée était d’abord d’identifier des potentiel-le-s candidat-e-s. Le Recteur à l’Université de Genève Yves Flückiger se souvient: «Nous avons voulu présenter ces chercheurs et leurs travaux de pionnier de manière systématique aux grands prix scientifiques considérés comme hall d’entrée au temple du prix Nobel.» L’idée était que les universités et EPFs envoient des lettres de soutien, à l’image des universités américaines. Le fait que les universités apportent leur plein soutien aurait, selon Yves Flückiger, souvent eu une influence lors de la remise du prix.
Même son de cloche chez le Recteur de l’Université de Zurich Michael Hengartner: «Si nous faisons le bien, nous devons en parler.» Une autre stratégie consiste à inviter des prix Nobel et leur présenter à l’occasion es recherches importantes, car ceux-ci ont la possibilité de proposer des futur-e-s candidat-e-s.
Jacques Dubochet, prix Nobel de l’UNIL, n’a pas de sympathies pour de telles actions coordonnées. Par ailleurs, il ne proposerait pas de chercheur-e-s juste parce qu’ils ou elles sont compatriotes et qualifie son propre palmarès de prix [avant le Nobel] comme «assez misérable».
L’article est également paru dans dans le Tages-Anzeiger.