La prise de position de l’association European Academies Science Advisory Council (EASAC) contre l’initiative de l’UDC sur l’autodétermination – soumise à votation le 25 novembre dernier – pose la question d’un engagement politique de scientifiques sur d’autres sujets. Le Président de l’EASAC Thierry Courvoisier répond : «pas pour tous les sujets, mais dans un certain nombre de choses qui nous paraissent essentielles pour l’avenir de la communauté scientifique en Suisse et son apport au monde, alors oui on continuera à prendre des positions». Récusant une activité de trafic d’influence, il considère au contraire que les académies ont pour objectif d’apporter des informations au processus de décision politique : «il y a beaucoup de connaissances dans le jeu, mais elles sont portées par des personnes qui ont des intérêts. Pour lutter contre ces intérêts, il est important d’avoir l’opinion des académies qui sont le plus indépendantes possible», dénonçant également la disproportion de moyens entre académies et lobbyistes.
3 Jan 2019