Peter V. Kunz, Doyen de la Faculté de droit à l’Université de Berne, considère la formation comme une vache sacrée en Suisse, ce qui expliquerait que pendant des années, elle a été épargnée des coups budgétaires. « Cela ne peut pas toujours continuer ainsi ». Aujourd’hui, il serait plutôt question de baisser les dépenses. Pour M. Kunz, les coups fédéraux prévus ne mettraient pas en danger la place suisse de l’éducation. Des mesures seraient à prendre qui respectent les notions libérales comme le principe pollueur-payeur (« Verursacherprinzip ») et la compétition. Une augmentation des frais de scolarité et d’études devrait, selon lui, résoudre la plupart des problèmes de financements et ne mettraient pas en danger l’accès à la formation pour tous. D’ailleurs, les universités devraient davantage entrer en compétition pour acquérir des fonds tiers. Le sponsoring ne devrait plus être refusé de soi, et les hautes écoles devraient veiller à s’investir dans des personnes plutôt que dans des bâtiments « en verre et acier ».
20 Sep 2017