L’Université de Berne et l’Université de Bâle mettent en place un nouveau centre de recherche moléculaire. Soutenu par la Fondation Werner Siemens, ce projet doit contribuer au développement d’ordinateurs quantiques polyvalents.
11 Avr 2025
11 Avr 2025
L’Université de Berne et l’Université de Bâle mettent en place un nouveau centre de recherche moléculaire. Soutenu par la Fondation Werner Siemens, ce projet doit contribuer au développement d’ordinateurs quantiques polyvalents.
10 Avr 2025
La Commission européenne a demandé mercredi l’approbation des Etats membres de l’UE (27 au total) afin de signer l’accord sur la participation de la Suisse aux programmes de l’UE (EUPA), paraphé la semaine dernière par les négociateurs représentant de Berne et Bruxelles. Le texte de l’accord règle notamment la participation financière de la Suisse qui «dépendra en partie du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse», sans qu’une contribution financière concrète ne soit mentionnée dans le texte du contrat.
«L’accord permet une coopération dans les domaines de la recherche, de l’innovation et de la formation. […] Concrètement, la Suisse sera associée au projet de réacteur nucléaire de recherche civil ITER à partir de 2026 et à Erasmus+ à partir de 2027. La Suisse participant déjà au programme de recherche Horizon Europe depuis le 1er janvier, les chercheurs peuvent postuler pour des fonds.» (Blick) «Si elle ne signe pas cette année, la Suisse risque d’être exclue du programme de recherche.» (Watson)
La signature de l’accord sur l’EUPA est prévue pour novembre. L’EUPA pourra être appliqué provisoirement jusqu’à fin 2028 au plus tard. «Pour la participation à l’année de programme 2025, la Suisse verse sa contribution obligatoire à l’UE. Selon la secrétaire d’État Martina Hirayama, celle-ci s’élève à près de 630 millions de francs. Le Parlement l’a approuvée avec le paquet Horizon.» (Tages-Anzeiger)
10 Avr 2025
Mardi soir, le conseil des étudiants de l’Université de Bâle a voté en faveur d’une offre de restauration exclusivement végane d’ici 2030. La semaine dernière, le parlement des étudiants de l’Université de Berne a également voté en faveur d’une cantine végétalienne, sans date fixe de mise en œuvre. La proposition a été faite par l’initiative étudiante Plant-Based Universities (PBU), qui s’engage pour des universités véganes dans toute l’Europe. En Suisse, PBU est actif non seulement à Bâle et à Berne, mais également à l’ETHZ, à l’EPFL, à la ZHAW et à la Zürcher Hochschule der Künste.
Ces initiatives rencontrent néanmoins de nombreuses oppositions. «Une renonciation totale aux produits d’origine animale ne fait pas partie de la stratégie de la direction de l’université», annonce l’Université de Berne. L’institution souhaite néanmoins continuer à s’engager pour une alimentation durable. L’UDC de la ville de Berne n’est également pas très favorable à l’idée végane, qui serait une «grave atteinte à la sphère privée des consommateurs» et «contraire à la liberté économique». (Der Bund) Certain·es membres du conseil des étudiants de l’Université de Bâle veulent élaborer une pétition pour revenir sur la décision prise. (bz) Un tweet sur X de la conseillère nationale verte Meret Schneider, elle-même végane, déclare que cette démarche n’est «pas une bonne idée», car «elle durcirait les fronts». La conseillère nationale viserait plutôt une stratégie avec «plus de menus végétaux». (NZZ)
Il y a trois ans, le rectorat de l’Université de Bâle a décidé de créer une incitation financière pour l’alimentation sans viande en augmentant le prix de la variante non végétarienne. L’université de Bâle, qui cherche un nouveau prestataire pour ses cafétérias universitaires à partir de juillet, a publié un appel d’offre exigeant «une part sans viande d’au moins 60% de l’offre journalière à partir de mi-2026.» (bz) En 2023 la première cantine végane a ouvert à l’Université de Berne. (Der Bund)
Il y a cinq ans, le groupe ZFV a introduit à la cafétéria de l’Université de Lucerne un «concept de restauration essentiellement végétalien et végétarien». Toutefois, le concept a été interrompu au bout de deux semaines, dû à la pandémie de Corona. (NZZ) L’année dernière, l’Université de Neuchâtel a introduit une alimentation sans animaux. (Der Bund)
10 Avr 2025
Une vaste enquête a été menée par la NZZ sur «l’étrange cas du professeur de l’EPFZ Tom Crowther». Des accusations de harcèlement sexuel publiées dans les journaux du groupe Tamedia en août et décembre 2024 ont participé à atteindre la carrière du chercheur britannique, dont le contrat n’est pas prolongé et dont le groupe de recherche (une équipe de 40 doctorant·es, post-doctorant·es, scientifiques et autres collaborateur·trices) est dissous. Dans cette affaire, le droit d’être entendu de l’accusé semble avoir été abrogé. Les recherches de la NZZ indiquent que l’affaire est moins simple que ne le laisse supposer le compte-rendu de Tamedia. «Il s’agit d’une vidéo de téléphone portable qui a été transformée en affaire. Il s’agit d’accusations contre un professeur qui semblent douteuses. Et il s’agit d’une université qui laisse tomber son employé dans une procédure étrange.»
En effet, deux éléments semblent être particulièrement problématiques dans cette affaire.
Les articles du groupe Tamedia concernant le professeur accusé sont orientés vers les plaignant·es. Dans le premier article sur l’affaire publié août, les propos du professeur Tom Crowther sont à peine exposés et les éléments avancés en sa faveur ne sont pas repris. Dans le deuxième article publié en décembre, «Crowther ne s’exprime pas dans le texte. L’école supérieure lui avait demandé de ne pas s’adresser aux médias.»
Ensuite, la gestion de la crise par l’EPFZ est menée par «une procédure étrange», dans laquelle le professeur n’aura pas le droit d’être entendu. L’EPFZ a demandé à un cabinet d’avocats de la soutenir dans ses investigations en fournissant un rapport. Bien qu’on lui promette qu’il sera entendu, le professeur Tom Crowther doit garder le silence dans un premier temps. «Dannath [vice-présidente de l’EPFZ] rappelle à Crowther qu’il ne peut parler des accusations ni avec les collaborateurs de son groupe de recherche, ni avec ses partenaires, ni avec d’autres journalistes.» Et durant la procédure menée par ce cabinet d’avocat, «contrairement à ce qu’avait assuré le président de l’EPFZ en août, [Tom Crowther] n’a pas été interrogé.» Recevant le rapport du cabinet début décembre, l’EPFZ décide instantanément la mise à pied de Tom Crowther, dans un premier temps jusqu’à fin janvier. Le professeur peut emporter chez lui le rapport, dont «il ne peut en parler à personne, sauf à son avocat». «Mais les accusations contenues dans le rapport restent anonymes. Il ne s’agit pas d’une enquête officielle, mais seulement d’une clarification informelle, explique Julia Dannath. Cela signifie aussi que les preuves qui soutiendraient la perspective de Crowther ne sont pas demandées. Le professeur doit simplement accompagner le rapport de commentaires écrits.» Ainsi, «le professeur tente de réfuter le rapport du cabinet d’avocats. Il mentionne des documents qu’il n’a pas le droit de produire. Il fait référence à 44 collaborateurs, actuels et anciens, qui ont voulu l’aider et auxquels il n’a pas pu répondre, car l’EPF le lui avait interdit. En vain.» Finalement, le 17 janvier, le professeur mis à pied est tout de même officiellement interrogé. «Ce n’est que maintenant – alors qu’il est déjà clair qu’il doit quitter l’école supérieure – que Crowther peut présenter ces documents et prendre personnellement position», écrit la NZZ. «Le 20 février, Tom Crowther est finalement autorisé à prendre personnellement position sur les accusations de harcèlement – et à présenter d’autres documents : chats, photos, témoignages. Il l’avait demandé à Julia Dannath fin janvier. «There is so much evidence that I have not had the chance to show you», écrit-il dans un e-mail à la vice-présidente de l’EPFZ. Dannath lui assure que le rapport final de l’ensemble des investigations sur le cas Crowther sera rédigé de manière équitable. Ce document devrait être publié dans les semaines à venir.»
La NZZ, au vu du déroulé des procédures et publications, des interdictions de parole et de défense, se demande: «le professeur avait-il seulement une chance équitable de se défendre ?»
«Ce cas montre que les universités peuvent très vite se retrouver en difficulté lorsqu’elles doivent lutter contre de graves accusations portées en public contre un cadre supérieur. […] Après l’article de Tamedia cet été, l’ETH aurait pu garder son calme et analyser la situation avec précision. Elle a opté pour une autre voie. Au final, cette histoire ne laisse que des perdants : les journaux de Tamedia, qui pensaient avoir découvert un scandale et qui ont échoué en justice avec leur thèse. L’EPF de Zurich, qui a mené des enquêtes douteuses et qui ne cesse d’avancer de nouveaux arguments contre Crowther. Les collaborateurs du Crowther Lab, qui doivent se trouver un nouvel encadrant ou qui vont perdre leur emploi. Et Tom Crowther, un chercheur autrefois sollicité, qui doit tout recommencer à zéro», conclut l’article de la NZZ.
10 Avr 2025
«Le 9 avril 2025, le Conseil fédéral a adopté deux rapports donnant suite à des postulats, dans lesquels il examine les possibilités de faciliter l’accès aux études universitaires et aux hautes écoles pédagogiques (HEP) pour les titulaires d’une maturité professionnelle ou spécialisée. Il arrive à la conclusion que les dispositions actuelles ont fait leurs preuves. Il recommande aux cantons de procéder à un examen approfondi des différentes possibilités d’optimisation concernant l’accès à la formation préparant à l’enseignement au degré primaire.»
10 Avr 2025
Le ministre allemand de la Recherche, Cem Özdemir, a présenté aujourd’hui les résultats de la deuxième enquête rapide sur l’antisémitisme dans les universités, commandée par le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF). Pour la première fois, les directions des établissements d’enseignement supérieur ont été interrogées en plus des étudiants.
L’étude le montre : Les statistiques restent inchangées depuis le sondage de 2024, environ six à sept pour cent des étudiants ont des attitudes antisémites, «l’antisémitisme est donc moins répandu parmi les étudiants que dans la population générale. Environ 40 % des établissements d’enseignement supérieur font état d’incidents antisémites. La grande majorité des établissements d’enseignement supérieur ont mis en place des points de contact pour lutter contre l’antisémitisme, deux tiers ont organisé des réunions d’information, des tables rondes ou des expositions sur le thème de l’antisémitisme.»
9 Avr 2025
Suite aux révélations d’un plagiat au sein du rapport du comité scientifique de l’Unige sur la question du rôle de l’Université dans le débat public, un étudiant membre du comité a démissionné du comité. Selon lui, ce plagiat est «un fiasco qui doit être assumé par l’ensemble des membres du comité, moi y compris.» Il ajoute: «Je ne veux pas non plus être la caution étudiante d’un rapport dont je ne partage d’aucune manière les conclusions.» Il constate d’ailleurs «l’absence au sein du comité scientifique de membres du corps intermédiaire, assistant·es ou chargé·es de cours par exemple, qui «auraient été peut-être mieux armé·es pour débattre avec des professeurs et des politiciens, membres de ce comité.» Il considère aussi que cette commission n’était pas le lieu propice à d’autres points de vue que celui de l’opinion de l’institution.» (Le Courrier)
«L’étudiant estime que le groupe a failli à sa mission: «La situation à Gaza continue d’appeler un positionnement affirmé de notre université, comme cela a été le cas avec la Russie. Mais le comité n’a jamais su répondre à cette contradiction.»» (Le Temps)
9 Avr 2025
«Entre financements annulés ou menacés de l’être, crainte de censure et d’atteinte à leurs libertés, de plus en plus de chercheurs ou d’aspirants chercheurs réfléchissent à quitter les Etats-Unis.» L’annonce du départ de Jason Stanley, professeur de philosophie et spécialiste du fascisme à l’Université américaine de Yale, pour rejoindre le Canada a mis en évidence le questionnement actuel des chercheur·euses américain·es. «C’est une période un peu surréaliste pour les scientifiques car nous ne savons tout simplement pas ce qui va se passer», explique Karen Sfanos, directrice d’un programme de recherche à l’Université Johns-Hopkins.
Plusieurs universités européennes et canadiennes ont déclaré avoir lancé «des initiatives pour attirer les talents américains». «Pour autant, l’option du départ est loin d’être accessible à tous, insiste une jeune chercheuse en sciences du climat souhaitant rester anonyme, les étudiants et doctorants étant les premiers affectés par les coupes budgétaires mais aussi les moins expérimentés, donc «ceux qui ont le moins de chance d’avoir le profil que les institutions de l’UE espèrent attirer».»
8 Avr 2025
Donald Trump menace les universités américaines de réduire leurs fonds de recherche. Cela pourrait mettre en danger certains projets de l’Université de Berne. Actuellement, l’institution participe à 15 projets dits «fédéraux américains», pour un budget de 13 millions de dollars (11 millions de francs). Leur durée est de deux à cinq ans. «Une grande partie de ces fonds de recherche provient en premier lieu des National Institutes of Health, qui dépendent du ministère américain de la santé. Rien qu’au cours des 19 dernières années, près de 50 millions de francs auraient ainsi été versés à Berne pour la recherche médicale.» (Nau.ch) Concrètement, un projet de recherche sud-africain sur le VIH risque d’être réduit. Il porte sur le traitement et la prophylaxie des infections dans le pays.
L’Université de Berne risque également d’être impactée au niveau de ses données de recherche. L’Université collabore avec l’agence spatiale Nasa, en particulier concernant les données d’observation des satellites et des instruments de l’agence, et dont le budget sera probablement massivement réduit selon certains rapports. Les sciences du climat seraient également impactées à Berne. «Le meilleur modèle climatique avec lequel je travaille vient du NOAA Geophysical Fluid Dynamics Laboratory à Princeton», explique Thomas Frölicher, professeur au département de physique climatique et environnementale à Berne.
Actuellement, il arrive que des chercheur·euses européen·nes renoncent à se rendre aux Etats-Unis dans le cadre de conférences, congrès ou projets de recherche.
«L’université [de Berne] organisera le 1er mai une séance d’information interne sur la politique de recherche américaine. Il s’agira de discuter de la manière dont l’université et la communauté scientifique suisse pourraient réagir aux attaques de Trump contre la science.» (Der Bund)
8 Avr 2025
Suite à la révélation du plagiat d’un chapitre entier du rapport du comité scientifique de l’Université de Genève sur «le rôle des universités dans le débat public», le rectorat a décidé d’annuler une discussion publique qui devait avoir lieu ce mardi 8 avril. Ce débat devait discuter des conclusions du document officiel. «Lundi vers 17 h, l’UNIGE a annoncé le retrait du rapport de son site internet et la reconnaissance par le Rectorat du plagiat. Ce dernier a demandé au comité scientifique de veiller à un référencement correct des travaux de Cécile Laborde. Toute mesure disciplinaire reste à ce stade réservée.» (La Tribune de Genève)
«Le rapport sera-t-il rétracté? Quid des éventuelles suites judiciaires si l’université d’Oxford et la politiste Cécile Laborde déposaient une plainte pour non-respect du droit d’auteur? Le ou les plagieur·es seront-ils et elles sanctionné·es?» questionne le journaliste du Courrier.
«Pour la CUAE, «ce plagiat démontre un manque de scientificité flagrant de la part du comité et l’absence totale de remise en question et de confrontation d’idées de la part de ses membres». L’association estudiantine demande aux membres du comité scientifique de «démissionner», et à la communauté universitaire «de se désolidariser du rapport du comité et d’admettre l’existence d’un plagiat».» (Le Courrier)
7 Avr 2025
«Analysant le rôle de l’université de Genève dans le débat public, un rapport de l’institution reprend, sans la citer, une publication d’une chercheuse française. La direction de l’Unige dit prendre «très au sérieux» le risque d’un possible plagiat et va l’examiner «dans les meilleurs délais».» (Le Courrier)
Cette information, dévoilée par le Courrier, jette le doute sur la crédibilité du rapport.» (RTS)
7 Avr 2025
La Commission européenne envisage de développer le diplôme européen, pierre angulaire du projet d’Espace européen de l’éducation. L’un des principaux problèmes de ce projet est l’assurance qualité.
Selon Peter Lievens, vice-recteur chargé de la politique internationale et de l’interculturalité à la KU Leuven (Belgique), membre de l’alliance Una Europa, l’UE devrait exploiter les outils et l’expertise qui ont fait leurs preuves avant de mettre en place un nouveau système. «Pour s’adapter à ce paysage et éliminer les obstacles à la coopération, nos structures évoluent rapidement. C’est pourquoi nous nous méfions d’une proposition d’assurance qualité interinstitutionnelle pour les alliances, telle qu’elle figure dans la proposition de recommandation du Conseil relative à un système européen d’assurance qualité et de reconnaissance, qui est actuellement examinée par le Conseil de l’UE.
«À ce stade, il est difficile d’imaginer qu’un tel système puisse compléter ou remplacer les processus d’assurance qualité existants. Toute initiative en matière d’assurance qualité pour les programmes conjoints devrait simplifier le paysage actuel ; investir du temps et des ressources dans de nouveaux systèmes et processus non testés risque au contraire de créer des couches supplémentaires de bureaucratie et de perdre l’adhésion des universités. […] Pour que l’enseignement supérieur européen soit réellement inclusif, les barrières doivent être abaissées, et rapidement. Cela signifie qu’il faut apporter des améliorations tangibles, dans le domaine de l’assurance qualité et au-delà, dès que possible, afin d’alléger la charge qui pèse sur les universités et leur personnel.»
7 Avr 2025
«Des expert·es externes ont procédé à une analyse du format de CV et de la procédure d’évaluation du FNS. Leur rapport final livre de précieuses indications et recommandations pour l’optimisation de ses processus.»
7 Avr 2025
«Symbole de l’identité du pays, le concept se retrouve au cœur d’une bataille des idées globalisées. Entre sa défense absolue face à la censure et la nécessité de réguler les discours de désinformation, le débat s’enflamme.»
Donald Trump a notamment déclenché une série de mesures ciblant les minorités, avant de s’adonner à une purge des termes jugés inadéquats par l’administration fédérale. ««Women», «racism» ou «pollution», «gender», «bias», ou encore «covid» figurent dans une liste de centaines de mots à bannir des sites de l’administration publique, et des recherches scientifiques sujettes à des subventions.
«Pour la sémiologue Cécile Alduy, c’est un glissement dangereux. «Si l’attaque du langage n’est pas suffisante pour fonder la qualification de fascisante, il faut rappeler que tous les régimes fascistes ont opéré une mainmise sur les mots et la capacité de penser par soi-même», analyse la professeure de littérature et de civilisation française à l’Université Stanford, citée par La Croix. Empêcher de nommer les travers et les dysfonctionnements de la société revient selon elle à soumettre le peuple, en «l’obligeant à une pensée unique». Elle précise: «La langue, c’est à la fois ce qui nous permet de penser […], de communiquer, de débattre et donc de construire un espace politique pluraliste, d’écoute et d’échange, où a lieu une confrontation positive des idées.» »
7 Avr 2025
Le service de presse de l’ETHZ a confirmé avoir laissé sans réponse un questionnaire de l’administration américaine sur un projet de recherche. L’ETHZ «justifie sa décision de ne pas remplir le questionnaire par le fait que les informations demandées «n’ont aucun rapport avec le projet de recherche concerné». De plus, ce type de rapport «ne correspond pas aux pratiques scientifiques habituelles». L’EPFZ ne sait pas quelles seront les conséquences de ce refus de répondre au questionnaire.» (RTS)
«En Suisse il y a un cadre légal qui garantit la liberté académique, et c’est ça qui fait foi pour nous», s’exprime dans Forum Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities. Elle ajoute que swissuniversities n’a pas émis de recommandations de réponse pour le formulaire. L’EPFL indique ne pas avoir reçu de questionnaire.
7 Avr 2025
Le Conseil d’Etat genevois a adopté un crédit d’investissement de 41 millions de francs pour permettre à l’UNIGE d’acquérir et d’aménager un bâtiment actuellement propriété de la RTS. Le projet de loi sera présenté à la Commission des travaux du Grand Conseil et adopté en plénière. Les travaux sont prévus jusqu’en 2031. Sur la même rive de l’Arve, le nouveau Centre des sciences physiques et mathématiques sera terminé en 2032, tandis que de l’autre côté de la rivière un nouvel édifice sera opérationnel en 2027, accueillant les facultés d’économie et de management ainsi que des sciences de la société.
Ces travaux s’inscrivent dans une démarche de rassemblement des activités de l’Université «disséminées à travers la ville», tout en répondant à l’accroissement de la fréquentation de l’Université (plus de 3000 nouveaux membres du corps estudiantin dans la décennie à venir).
7 Avr 2025
La HET-PRO (Haute Ecole de théologie protestante, à Saint-Légier (VD)) vient de «voir sa reconnaissance européenne confirmée». Elle a obtenu un renouvellement pour cinq ans de son accréditation par l’European Council for Theological Education (ECTE). Il y a quelques mois, l’école avait été accusée de «lieu de radicalisation» par un professeur honoraire de l’UNIL.
La Haute Ecole de théologie espère obtenir cette année son statut de haute école spécialisée, au niveau suisse. «Nous souhaitons avant tout que nos étudiants soient jugés sur la qualité de leur formation et de leur travail, et non sur des considérations administratives», explique David Richir-Haldemann, professeur à la HET-PRO.
7 Avr 2025
«Les 8 et 9 avril, dans le cadre de la campagne «UNIGE sans obstacles», deux journées de sensibilisation au handicap sont organisées à Uni Mail. Au programme: ateliers immersifs et rencontres avec des personnes concernées.»
4 Avr 2025
«La nouvelle responsable de la recherche de l’Union européenne, Ekaterina Zaharieva, s’exprime dans Nature sur les moyens d’attirer les scientifiques américains mécontents et de réduire la bureaucratie liée aux subventions.» Elle affirme qu’«avant même l’arrivée de la nouvelle administration américaine, elle s’était engagé à faire de la préservation de la liberté académique et scientifique une priorité absolue de son mandat, et ajoute : «nous allons même proposer des mesures législatives l’année prochaine.»
Par ailleurs, elle se déclare favorable à une association indienne aux programmes de recherche: «Je pense que nous devrions entamer des négociations sur son association. S’il y a une volonté politique des deux côtés, nous pouvons terminer les négociations en moins d’un an.»
3 Avr 2025
«La Suisse va réintégrer l’ensemble des programmes de recherches européens auxquels elle était associée avant le coup d’arrêt de 2021, à la suite de la rupture des négociations bilatérales prononcée par Berne.» (Le Temps) «Les représentants de Berne et de Bruxelles ont paraphé mercredi l’accord sur la participation de la Suisse aux programmes de l’UE. […] Les participants suisses aux programmes pourront obtenir directement des fonds européens et diriger des consortiums avec des organisations des Etats membres de l’UE.» (Le Courrier)
L’«accord sur les programmes de l’UE» fait partie du «paquet d’accords» pour prolonger les bilatérales. Il ne devrait toutefois pas entrer en vigueur avant un éventuel vote positif des Suisses en 2028. Il pourra toutefois être appliqué de manière anticipée dans le domaine de la recherche. «Il s’agit de six programmes qui concernent la recherche en général (Horizon Europe), la mobilité étudiante (Erasmus+), le nucléaire (Euratom et ITER), le numérique (Digital Europe) et la santé (EU4Health). […] Le calendrier varie toutefois d’un programme à l’autre. Horizon Europe, Euratom et Digital Europe entrent immédiatement en vigueur avec un effet rétroactif au 1er janvier, cela pour des questions de financement. La collaboration avec le réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) reprendra en 2026. La participation au programme EU4Health ne sera actée pour sa part qu’avec l’entrée en vigueur du paquet d’accords, au plus tôt en 2028. Quant à Erasmus+, un outil auquel les représentants des étudiants suisses sont très attachés, il faudra attendre 2027. Pour celui-ci, il faudra d’abord régler le problème de son financement. Contrairement à Horizon Europe, il n’est pas encore assuré.» (Le Temps)