«Professeur honoraire de l’Université de Genève, Stylianos Antonarakis formule un projet ambitieux. Est-il réaliste, ou même souhaitable? L’idée fait réagir»
2 Sep 2024
2 Sep 2024
«Professeur honoraire de l’Université de Genève, Stylianos Antonarakis formule un projet ambitieux. Est-il réaliste, ou même souhaitable? L’idée fait réagir»
30 Août 2024
Dans le but de soutenir la valorisation des inventions issues de la recherche menée à l’UNIGE dans les secteurs pharmaceutiques, des biotechnologies et des technologies médicales, Unitec, le bureau de transferts de technologies de l’Université, a mis sur pied cette année un nouveau programme de subsides pour permettre aux chercheurs et aux chercheuses d’élaborer la preuve de concept requise pour pouvoir intéresser des partenaires industriels. InnoLIFE propose deux subsides d’un montant maximum de 100’000 francs chacun par année et vient ainsi compléter le soutien à l’innovation déjà proposé par Unitec à travers le fonds Innogap, avec lequel il est cumulable.
29 Août 2024
A l’EPFZ, un doctorant et une doctorante revendiquent l’égalité salariale et demandent un rattrapage de salaire. Leur motif principal est que les doctorant-es travaillant dans les domaines où il y a beaucoup d’hommes sont systématiquement mieux payé-es que les doctorant-es dans les domaines où il y a beaucoup de femmes. L’affaire est maintenant devant le Tribunal administratif fédéral. «Sa décision fera jurisprudence, car l’affaire n’est pas seulement importante pour les parties concernées, elle pourrait également servir de référence pour les futurs litiges dans les hautes écoles – en particulier pour les questions relatives à l’action juridique en cas de discrimination salariale, de paiement rétroactif du salaire et d’adaptation du contrat.»
29 Août 2024
«Entre 2021 et 2023, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a dans l’ensemble augmenté parmi les personnes diplômées des hautes écoles, passant de 2,7% à 3,2%. Une année après avoir obtenu leur diplôme en 2022, 3,9% des titulaires d’un master d’une haute école universitaire (HEU) et 3,4% des titulaires d’un bachelor d’une haute école spécialisée (HES) étaient sans emploi. L’entrée dans la vie professionnelle a été la plus facile pour les personnes diplômées des hautes écoles pédagogiques (HEP), dont seulement 0,8% étaient sans emploi. Ce sont là les principaux résultats de l’enquête auprès des personnes diplômées des hautes écoles (EHA) réalisée par l’Office fédéral de la statistique (OFS) pour la volée de diplômés de 2022.»
29 Août 2024
swissuniversities a publié un «papier de position» en faveur du renforcement de la culture de la durabilité dans les hautes écoles suisses.
29 Août 2024
«La commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États a décidé […] de ne pas augmenter les moyens alloués aux partenaires scientifiques, y compris les Académies suisses des sciences, pour la période 2025-2028. Cette décision remet en question la capacité des Académies à assurer des tâches importantes pour toute la société.»
28 Août 2024
En Suisse, les titres comme bachelor, master, docteur et lauréat ne sont pas protégés. Les entreprises ou écoles privés ont donc le droit de vendre des diplômes, parfois sans donner des cours. Dans le Tessin, seulement les hautes écoles accréditées ont dorénavant le droit de décerner de tels titres. Les hautes écoles non-accrédités ont alors déménagé ailleurs, comme à Zoug, qui héberge neuf instituts de ce type, parfois même sans y avoir une boîte aux lettres.
28 Août 2024
L’article à la une des 24 heures est une reprise de l‘article paru il y a 15 jours dans le Tages-Anzeiger.
27 Août 2024
Dans son éditorial, le rédacteur en chef du St. Galler Tagblatt présente «les vraies vedettes» de l’Université de Saint-Gall (HSG), qui ne sont pas des économistes, bien que l’université est très réputée en économie. Il explique: «Dans la perception du public, surtout ici en Suisse, les nombreux bons professeurs d’économie d’entreprise et d’économie politique sont souvent des personnalités méconnues. […] Cette présence de spécialistes en sciences humaines et sociales est remarquable, car peu d’étudiants viennent à Saint-Gall pour eux»
Le journaliste souligne le travail des expert-es au service de la Confédération et des médias. «L’école de commerce parvient à employer des expert-es très divers-es qui génèrent une attention supérieure à la moyenne. C’est une combinaison parfaite. Sans vouloir être une université généraliste («Volluniversität»), elle parvient à obtenir un rayonnement et une portée avec peu de moyens.»
26 Août 2024
«Plus de 100 chercheurs expriment leur inquiétude sur la situation de la biodiversité en Suisse. Pour eux, des mesures «rapides et efficaces» sont nécessaires pour renforcer sa protection. Le peuple vote le 22 septembre sur l’initiative pour la biodiversité.»
Selon la NZZ am Sonntag, les signataires ne souhaitent pas que la communication soit considérée comme recommandation de vote. «Les débats sur le climat et le programme Corona l’ont montré : Lorsque la science s’implique directement dans le processus politique, les choses deviennent très délicates.»
23 Août 2024
A Genève, une réforme soutenue par la droite et le gouvernement prévoit de faire passer la formation des instituteurs et institutrices de quatre à trois ans. Les citoyens se prononceront le 22 septembre sur ce projet combattu par la gauche et les syndicats d’enseignant·es.
23 Août 2024
Trois professeur-es se prononcent, en tant que scientifiques, en faveur des objectifs et finalités de l’initiative «Biodiversité».
23 Août 2024
Le Conseil fédéral s’est récemment prononcé contre une participation au programme européen d’observation de la Terre «Copernicus» jusqu’en 2027. Le professeur en data science à l’Unviersité de Zurich, Jan Dirk Wegner, regrette cette décision: «En ne participant pas au programme Copernicus, la Suisse risque d’être exclue de la recherche et du développement, ce qui serait une grande perte pour les hautes écoles et les entreprises à forte activité de recherche du pays. De plus, l’utilisation ultérieure des données Copernicus risque d’être limitée. Dans le pire des cas, cela rendra inutilisables des produits déjà développés avec succès […]. Une adhésion aussi rapide que possible à ce programme est donc absolument souhaitable.
23 Août 2024
«La science est un sport d’équipe, et ces équipes sont de plus en plus nombreuses. Si cette expansion peut aider les chercheurs à répondre à des questions biomédicales complexes en travaillant ensemble, une étude récente suggère que cette tendance a entravé les perspectives de carrière des titulaires d’un doctorat.»
23 Août 2024
Michael Malquart, docteur en physique, estime que le collège genevois «ne permet plus une transition adéquate vers les formations supérieures, notamment dans les domaines de la santé, des sciences naturelles et des sciences de l’ingénieur». Il regrette un taux d’abandon et d’échec trop important dans la première année des études «en raison d’un écart trop important de niveau en mathématiques et leurs applications entre la maturité et la première année académique».
Une pétition lancée par un groupe de scientifiques a ainsi été déposée le 14 août auprès du Grand Conseil pour attirer l’attention des députés, et de la population, sur ces enjeux jugés importants. Elle recommande trois pistes d’amélioration.
23 Août 2024
Trois étudiant-s juifs des universités de Duisbourg, Berlin et Hambourg racontent dans une interview leur lutte contre l’hostilité antisémite dans leurs universités, avec l’impression que la minorité antisémite peut décharger leur colère dans les universités et que la plupart des étudiant·es et des professeur·es ne montrent même plus un soupçon de résistance. Deux d’entre eux envisagent d’émigrer en Israël.
22 Août 2024
L’explosion des neurosciences n’a pas encore apporté grand-chose aux malades mentaux, estime l’autrice de l’article, Eveline Geiser. Pour progresser, des énormes bases de données de scans cérébraux sont nécessaires. L’infrastructure existe, à priori (la European Brain Research Infrastructure (Ebrains)), mais la plupart des scientifiques semblent stockent leurs données dans le meilleurs des cas dans les serveurs de l’université, par crainte que d’autres publient leurs résultat se basant sur leurs scans avant eux.
La manière de créer des incitations durables au partage des données fait l’objet de discussions animées. «Si les décideurs des universités et des instituts de recherche prennent au sérieux l’approche «big data» dans la recherche sur le cerveau, les paroles devraient rapidement être suivies d’actes. Sinon, l’appel à de nouvelles thérapies pour les maladies psychiques restera longtemps inaudible – ce qui reviendrait notamment à gaspiller l’argent des contribuables.»
22 Août 2024
Actuellement, la recherche d’erreurs dans les articles publiés n’est ni systématique ni récompensée. Par rapport à l’approche ad hoc actuelle, « les découvertes significatives par dollar dépensé seraient en fait plus élevées avec un certain degré de contrôle systématique des erreurs », affirme Ian Hussey, méta-scientifique à l’Université de Berne. «Et un système sérieux de détection des erreurs nécessite des ressources, y ajoute Malte Elson, psychologue à l’Université de Berne. «On ne peut pas s’attendre à ce qu’il fonctionne gratuitement.» Ce dernier et ses collègues ont donc lancé le projet Estimating the Reliability and Robustness of Research (ERROR) en février pour changer cela, qui rémunère des réviseurs qui vérifient les articles de psychologie ou liés à la psychologie les plus cités pour détecter les erreurs de code, d’analyses statistiques et de citations de référence.
Ce projet est financé par le programme Humans in Digital Transformation, un fonds destiné à promouvoir une stratégie de numérisation à l’Université de Berne, avec un soutien de quatre ans et 250’000 francs suisses, les réviseurs sont payés jusqu’à 1’000 francs pour chaque article qu’ils vérifient. Ils reçoivent une prime pour toutes les erreurs qu’ils trouvent, avec des primes plus importantes pour les erreurs plus graves – par exemple, celles qui donnent lieu à un avis de correction majeur ou à une rétractation – jusqu’à un maximum de 2’500 francs. Cette prime s’inspire des programmes de «bug bounty» que les entreprises technologiques, telles que Microsoft et Google, offrent aux pirates informatiques qui trouvent et signalent des failles dans leurs produits.
Pour maximiser l’impact de ses efforts, ERROR hiérarchise les articles les plus cités et contacte les auteurs des études pour leur demander l’autorisation d’examiner leurs travaux. «Pour qu’ERROR soit une réussite, il est important que tout le monde soit d’accord», explique M. Elson, mais l’équipe doit également avoir accès aux données et au code sous-jacents de chaque article, ce que seuls les auteurs peuvent fournir. Et les auteurs sont également rémunérés : 250 francs pour répondre aux questions des évaluateurs et mettre les données à disposition, et 250 francs supplémentaires si l’évaluateur ne trouve que des erreurs mineures ou pas d’erreurs du tout.
22 Août 2024
Selon les chiffres 2021 de l’Office fédéral de la statistique (OFS), les femmes restent globalement sous-représentées dans la recherche scientifique, notamment en ingénierie/technologie (28%). «Ce phénomène est patent aux postes à responsabilités: en 2022, elles n’étaient que 29% à un poste de professeure titulaire ou de directrice de recherche (21% en 2014), alors qu’elles formaient 47% des doctorants (43% en 2014), selon l’OFS, au sein des hautes écoles et instituts de recherche. Quatre chercheuses d’élite apportent leur regard.
Anna Fontcuberta I Morral, future présidente de l’EPFL, observe encore aujourd’hui des inégalité de traitement: «la parole des femmes est parfois moins prise au sérieux que celle des hommes.»
Klea Faniko, chargée de cours à l’Université de Genève, préconise des campagnes, comme celle de l’UNIGE contre le harcèlement et la discrimination («Pour une uni bienveillante!») pour sensibiliser la communauté académique sur le sexisme.
Valeria Cagno de lnstitut de Microbiologie à Lausanne, témoigne des remarques sexistes qu’elle a dû subir: «Certains supérieurs hiérarchiques et des collègues m’ont reproché de donner trop d’ordres. Il est clair qu’on n’adresserait jamais ce genre de critiques à un homme.»
Lea Caminada, professeure de physique qui travaille à l’Université de Zurich, au PSI et au CERN, entend parfois des remarques qui sous-entendent que les femmes bénéficient d’un traitement de faveur, des attaques qu’elle évite de prendre à titre personnel. Au-delà des genres, tout le monde possède des compétences, juge-t-elle. «Pour viser un objectif,nous avons besoin de l’apport de femmes et d’hommes qualifiés issus de différentes cultures. Et selon moi, la manière dont les équipes sont composées, les dynamiques qui les traversent, plus que le genre, font la différence.»
21 Août 2024
Une étude à long terme de l’Université de Berne (Tages-Anzeiger du 13.08.2024) montre que les enfants d’universitaires ont plus de chances que les autres de réussir à l’école. La probabilité est plus grande pour eux d’obtenir un diplôme universitaire que pour les enfants de non-universitaires. L’article du Tages-Anzeiger a suscité de nombreuses réactions et des débats houleux.
L’expert en éducation Jürg Schoch, qui souligne que le gymnase n’est pas nécessairement meilleur que l’apprentissage, estime que des actions pour garantir l’égalité des chances sont nécessaires à tous les niveaux, y compris dans l’enseignement supérieur. Une mesure serait notamment d’offrir davantage de cursus en emploi, ce qu’on appelle en Allemagne l’«université de formation duale» qui permet d’étudier en coordination avec une activité professionnelle. Il s’interroge pourquoi cela n’est pas encore été déployé en Suisse, la «mère patrie» de ce type d’enseignement.
Une autre proposition vient du professeur de sociologie de l’éducation à l’Université de Berne Rolf Becker. Il propose d’abolir la sélection à la fin de l’école obligatoire, manque de justification scientifique: «Nous avons une école du 19e siècle».