Le climat dans plusieurs universités américaines serait empoisonné par une escalade d’hypersensibilité de la part des étudiant·e·s et une multitude de conflits aigus de tolérance avec le corps enseignant. L’auteure témoigne de l’apparition d’un «terrorisme de la sensibilité» qui menacerait les principes fondamentaux de la liberté académique : les professeur·e·s craignent désormais de commettre ce qui pourrait être perçu comme des «micro-agressions», pouvant être suivies de lourdes conséquences. Alors que les États-Unis connaissent une polarisation croissante entre les fronts conservateurs et de la gauche radicale, «chacun·e qui remettrait en question l’orthodoxie du campus peut se retrouver traité de raciste ou de fasciste», estime Jonathan Haidt, professeur de psychologie à la Stern Business School de l’Université de New York, ce qui peut conduire au conformisme ou à l’intimidation parmi les étudiant·e·s et les professeur·e·s.
24 Mai 2017