Professeur au Walter and Eliza Hall Institute de Melbourne, qui contribue au site américain Retraction Watch, spécialisé dans le suivi des articles retirés ou corrigés, que « sans évaluation, environ 2% des articles publiés seraient corrects, reproductibles et intéressants. Grâce à l’évaluation par les pairs, on arrive entre 10 et 50% ». Or, Windship Herr, biologiste, Professeur à l’UNIL et ancien éditeur d’une revue scientifique avertit que « Le fait qu’une étude ait été évaluée par les pairs ne dit pas grand-chose sur sa qualité ». Aussi, les relecteur·rice·s d’articles peuvent difficilement en vérifier les détails pratiques. Ainsi, en sciences expérimentales, un lecteur qui veut être certain qu’un résultat publié est valide n’a pas d’autre choix que d’essayer de le reproduire dans son propre laboratoire, si cela est possible (pas toutes les expériences sont reproductibles). Une des solutions proposées consiste à travailler en double aveugle : les relecteurs ne connaissent pas les auteurs des manuscrits qu’ils critiquent et devraient ainsi être plus objectifs, car, selon David Vaux, « les relecteurs sont plus influencés par la réputation d’un auteur que par une lecture attentive de son article. ».
21 Sep 2017