11 Fév 2019
La recherche suisse n’aurait «aucun soutien politique»
Bien que la situation de la place scientifique suisse soit alarmante face au risque d’être exclu du programme-cadre de recherche Horizon Europe, celle-ci, selon le 24 heures, ne suffirait pas à mobiliser les élus pour se mettre d’accord au sujet de l’accord-cadre. En effet, «rares sont les parlementaires audibles sur le dossier».
La Conseillère aux États Géraldine Savary (PS/VD) craint fort: «On va vers un nouveau rendez-vous manqué avec la recherche!» Ancien conseiller national et professeur de l’EPFL, Jacques Neirynck (PDC/VD) est sans concession : «Une partie des parlementaires sont méfiants et les autres ne sont pas au courant du fait qu’il est indispensable de participer aux programmes européens de recherche. Beaucoup pensent qu’on est simplement les meilleurs.» Il estime qu’une défense de la recherche n’attire pas des voix [électorales], mais «ça les repousse.» Fathi Derder ajoute: «Quand un Jacques Dubochet remporte un Prix Nobel, tout le monde est content. Mais en Suisse on préfère investir dans la rénovation des chars de l’armée que dans la recherche fondamentale.» Il regrette, tout comme Patrick Aebischer, ancien Président de l’EPFL, le manque de lobbyisme en faveur de la recherche.