29 Oct 2019
L’UNIGE et les HUG s’allient pour défendre l’expérimentation animale
A Genève, l’initiative cantonale « pour un meilleur contrôle de l’expérimentation animale » inquiète les milieux de la recherche et de la santé. Lundi, l’Université de Genève (UNIGE) et les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sont montés au front pour combattre une initiative cantonale. Le texte soumis au vote le 24 novembre a beau n’être soutenu par aucun parti, à l’exception des Vert’libéraux et des Jeunes Verts, il fait néanmoins peur à l’heure où le bien-être animal est une préoccupation croissante. L’initiative 164 ne veut pas interdire l’expérimentation animale, mais souhaite faciliter les oppositions. Jusqu’en 2017, le lanceur de l’initiative Luc Fournier, représentant de la Ligue suisse contre l’expérimentation animale, était membre de la commission cantonale pour l’expérimentation animale (CCEA) qui examine les demandes d’autorisation et délivre des préavis. Il la qualifie comme «commission alibi». Il souhaite s’assurer que les «différentes sensibilités» y soient représentées en octroyant un droit de recours à chaque membre.
L’éditorial du Temps vient à la conclusion que «restaurer la confiance du public envers l’expérimentation animale ne se fera qu’au prix d’une ouverture des universités sur la question. Détailler le nombre d’animaux utilisés (pourquoi ne pas montrer en images leurs conditions d’élevage?) et rappeler en quoi les recherches sont cruciales pour la santé humaine permettra d’informer le public en toute transparence.»