22 Nov 2019
La question de l’expérimentation animale «ne fait pas l’unanimité dans le monde académique»
Les Genevois se prononceront le 24 novembre sur l’initiative populaire 164, qui donnerait un droit de véto à chaque membre d’une commission d’évaluation.
François Jaquet, postdoc à au Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal et Angela Martin, collaboratrice scientifique à l’Université de Bâle, écrivent «la question s’il est éthiquement acceptable de faire de l’expérimentation animale relève de l’éthique plutôt que de la science.» Ce seraient donc des spécialistes de l’éthique animale qui devraient être entendu-e-s. «Une thèse y fait notamment l’objet d’un relatif consensus: le spécisme. […] Parce que les chercheurs en éthique animale condamnent dans l’ensemble cette forme de discrimination, au même titre que le racisme et le sexisme, ils s’opposent pour la plupart à ce qu’on impose aux animaux des expériences que l’on se refuserait à mener sur des êtres humains. N’en déplaise à certains, l’expérimentation animale ne jouit donc pas du soutien unanime du monde académique.»