14 Jan 2020
La composition du Conseil de l’Université de Saint-Gall fait débat
En été 2020, le conseil de l’université de Saint-Gall (HSG) sera élu. La participation de deux professeurs fait débat. Le premier, Pr. Johannes Rüegg-Stürm présidait le Conseil de l’administration de la Banque Raiffeisen Suisse, en tant qu’activité accessoire, quand «l’affaire Vincez» est devenue publique. La presse a relevé que le professeur gagnait – en tant qu’activité accessoire – 548’000 CHF (2017). Cette somme a lancé un débat sur les activités accessoires des professeur-e-s. Depuis, le professeur a démissionné de cette fonction et il a récemment été réélu au conseil de l’université. Il estime que des «organisations complexes – comme la HSG – se situent toujours dans un champ de tensions d’attentes changeantes et de la pratique établie et éprouvée. A l’heure actuelle, la société est caractérisée par une insécurité accrue et la recherche d’orientation. Il n’est pas étonnant qu’après une phase de développement généreux, vienne une phase caractérisée par le désir d’un contrôle central plus fort. Notre institut et moi-même sommes activement impliqués dans la discussion d’un mélange bénéfique des deux pôles.» Le Recteur Thomas Bieger le défend, estimant qu’une telle proximité à la pratique serait «extrêmement éducatif» dans l’enseignement universitaire.
Le deuxième professeur qui fait couler de l’encre est l’avocat Patrick Stach. Dans son activité accessoire il a récemment été condamné par le Tribunal fédéral pour des honoraires excessifs dans un litige successoral. Des politicien-ne-s de plusieurs partis demandent sa démission du conseil de l’alma mata – une procédure qui ne peut pas être initiée par l’université. Certain-e-s estiment que son comportement montre un mauvais exemple aux étudiant-e-s. Son avocat le défend: «La réputation de sainteté n’est pas une condition préalable pour être membre du conseil de l’université»