8 Sep 2017
Harcèlement sexuel: L’omerta règne dans les universités suisses
Face au harcèlement sexuel sur le lieu de travail, les victimes n’osent souvent pas porter plainte. Les universitaires ne font pas exception à la règle. A l’Université de Lausanne, une médiatrice supplémentaire a été engagée.
«L’université a fait la moitié du chemin. Mais ce n’est pas assez», martèle Dominique Gigon, secrétaire général de l’Association du corps intermédiaire et des doctorant·e·s de l’UNIL (ACIDUL). L’université devrait, selon lui, créer une structure dédiée au harcèlement, où les victimes potentielles pourraient s’informer et les victimes avérées être accompagnées. «Cette structure serait aussi chargée de suivre l’évolution du phénomène, car pour l’instant l’UNIL n’est en mesure de fournir aucun chiffre.» Un avis qui n’est pas partagé par tout le monde. «Je crois beaucoup à la prévention. Certains professeurs, témoins d’agissements déplacés, nous ont dit vouloir intervenir, mais ne pas savoir quoi faire», affirme Brigitte Mantilleri, directrice du Service égalité de l’UNIGE.