12 Fév 2021
«Le monde académique suisse n’est pas formé aux réalités industrielles»
Michèle Ollier, associée de la société genevoise Medicxi, encourage les entrepreneurs à se lancer en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, où il y a «plus de soutien étatique aux start-up.» Sur la question si la formation suisse dans les sciences de la vie n’est pas un atout, elle répond: «vous mettez le doigt sur un deuxième gros problème : le monde académique suisse n’est pas formé aux réalités industrielles. […] il est absolument nécessaire d’être à même de transformer cette science en produits développables. Cela nécessite des expertises translationnelles très peu présentes en Suisse.» Michèle Ollier regrette qu’il n’y a pas de système d’incitation mise en place pour valoriser cette discipline au sein des centres académiques. «Bien au contraire! […] les résultats négatifs et les données de médecine translationnelle, [sont] le parent pauvre de la recherche académique alors qu’il s’agit d’éléments majeurs pour le développement de l’innovation.»