1 Mar 2021
Les universités françaises sont accusées d’être des nids de militantisme
Les universitaires français se déchirent sur la question de savoir si l’islamo-gauchisme est une menace pour la liberté académique.
Cette polémique a pris de l’ampleur quand la ministre de l’enseignement Frédérique Vidal avait déclarée il y a deux semaines : «Moi, je pense que l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et que l’université n’est pas imperméable. […] Ce que l’on observe, c’est que des gens peuvent utiliser leur titre et l’aura qu’ils ont […] pour porter des idées radicales ou militantes.» Par ailleurs, elle a elle a annoncé qu’elle demanderait au Centre national de la Recherche scientifique (CNRS) de faire une enquête «de manière à distinguer ce qui relève de la recherche académique de ce qui relève du militantisme».
La Conférence des présidents d’université a fait part de sa «stupeur face à une nouvelle polémique stérile» et a estimé que «l’islamo-gauchisme n’est pas un concept». Le CNRS va plus loin, disant qu’il s’agit d’une «pseudo-notion qu’il convient de laisser à l’extrême droite.» Le Matin Dimanche a donné la parole au Maitre de conférence de philosophie à Sorbonne, Pierre-Honri Tavoillot, qui estime que ce terme est un courant de pensée «très clair» et que cette polémique est «très saine».