24 Juin 2021
Exclusion suisse du programme Horizon Europe
La Commission européenne a publié une liste provisoire de 18 pays tiers associés au programme Horizon Europe, comme la Grande Bretagne, l’Albanie, l’Islande, le Maroc, Norvège et la Turquie. La Suisse n’y figure pas. «Les personnes morales établies en Suisse ne sont actuellement pas couvertes par ces dispositions transitoires.» Cette décision est une conséquence directe de l’échec de l’ accord-cadre avec l’Union européenne.
En principe, la liste peut être mise à jour à tout moment, mais les négociations n’ont pas encore commencé, contrairement à celles avec les autres pays tiers. Le paiement du milliard pour la cohésion sera décidé en automne, une pré-condition à une ré-association (mais pas forcément la seule).
La NZZ rappelle qu’il est possible de participer à Horizon Europe en tant que pays tiers normal, non associé. Dans ce cas, cependant, le pays doit payer lui-même les coûts, il ne peut pas participer partout et il ne peut gérer aucun projet. Le Parlement suisse a déjà donné son accord pour un tel financement, 6,15 milliards de francs seront mis à disposition dans un tel cas de figure.
Astrid Epiney, Rectrice de l’Université de Fribourg, regrette la décision de la Commission européenne et se dit «extrêmement inquiète». Elle parle d’un «risque d’une grande perte d’attractivité de la place de la recherche et de l’innovation en Suisse. Il y a également à craindre une érosion des collaborations internationales». Elle craint également, à terme, un exode des chercheurs·euses.
Detlef Günther, Vice-président pour la recherche et les relations économiques à l’École polytechnique fédérale de Zurich, craint que l’exclusion suisse du programme Horizon rendrait la collaboration avec une université européenne «une tâche herculéenne», car chaque contrat devrait être négocié séparément.