3 Jan 2022
Une décision de justice avive le débat sur la précarité des chercheur·euse·s
L’Université de Genève (UNIGE) n’a pas rétribué correctement un de ses anciens chargés de cours. Dans un arrêt, la Chambre administrative a donné raison au postdoctorant et oblige l’Université à le rémunérer a posteriori pour son travail effectué.
Il s’agit d’un postdoctorant qui avait repris des heures d’enseignement en histoire du droit d’un professeur titulaire. Au lieu des 35% fixés dans son contrat, son taux d’enseignement s’élevait alors plutôt à un 60%. Or, l’UNIGE a refusé de lui payer ces heures supplémentaires. Devant la justice, elle a plaidé que la fonction de postdoctorant prévoit une participation à l’enseignement. La Chambre administrative argumente que postdoctorant a dispensé plus d’heures d’enseignement que ce que prévoyait son cahier des charges.
«Ce jugement intervient alors que des voix s’élèvent pour déplorer le quotidien des chercheurs, entre conditions de travail précaires, contrats incertains et perspectives d’avenir quasi inexistantes. Une pétition munie de 8600 signatures a été déposée en octobre auprès de l’Assemblée fédérale.» Le directeur de la communication de l’UNIGE, Marco Cattaneo indique avoir pris acte de l’arrêt, mais argumente que l’arrêt est lié à un cas particulier et ne représente «pas une décision de principe sur un système».