10 Mar 2022
Solidarité académique avec l’Ukraine
Selon les estimations de l’UNESCO, plus de 1,5 millions d’étudiant-e-s seraient touché-e-s par la fermeture des universités, sans compter les chercheur-e-s et les membres du corps intermédiaire. En réponse, le Fonds national suisse a décidé de débloquer 1 million de francs. En collaboration avec Scholars at Risk, l’initiative du FNS s’engage pour trouver des postes temporaires aux scientifiques exilés. Des discussions sont également en cours pour offrir des places d’études aux étudiant-e-s réfugié-e-s.
L’organisation faitière swissuniversities «recommande aux hautes écoles suisses d’examiner leurs coopérations scientifiques avec des hautes écoles en Russie et de les suspendre là où un tel danger existe. En même temps, l’ensemble de la communauté scientifique en Russie ne doit pas être réprouvée en raison de cette guerre dont elle n’est nullement responsable. Le Comité de swissuniversities se prononce donc en faveur d’un soutien aux institutions ainsi qu’aux chercheurs/chercheuses et aux étudiant-e-s en Russie qui souffrent de la situation actuelle et qui s’engagent dans la mesure du possible en faveur des valeurs et de l’ordre juridique européens. En outre, il protège les chercheurs/chercheuses et les étudiant-e-s ukrainien-ne-s et russes dans les hautes écoles suisses et s’engage pour une collaboration pacifique entre leurs chercheurs/chercheuses, enseignant-e-s et étudiant-e-s, indépendamment de leur nationalité.»
Dans le pratique, l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) souhaite permettre aux réfugié-e-s d’Ukraine une admission facilitée dans le cadre de son programme d’aide d’urgence. Concernant la collaboration scientifique avec la Russie, l’EPFZ a déclaré qu’elle allait prendre ses distances avec les universités signataires de la déclaration de l’Union russe des recteurs soutenant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
L’Université de Fribourg a également mis un terme à sa collaboration avec deux universités russes avec lesquelles elle travaillait depuis des années.
Et les Hautes Ecoles spécialisées de Suisse occidentale (HES-SO) ont constitué des fonds propres afin d’accueillir des chercheurs durant une période d’une année au moins. «Nous voulons trouver tous les moyens possibles pour que les étudiants d’origine ukrainienne, mais aussi maghrébine ou africaine, ayant dû interrompre leurs études supérieures en Ukraine puissent les poursuivre chez nous, déclare Luciana Vaccaro, rectrice de la HES-SO.