11 Avr 2022
La recherche en temps de guerre
Pour aider les étudiant·e·s et scientifiques qui ont fui la guerre en Ukraine, la Suisse propose des emplois temporaires. Rendu possible grâce à l’initiative Science for Ukraine, plus de 50 scientifiques ukrainien·ne·s ont obtenu un tel poste ou sont sur le point de le faire. De plus, le Fonds national suisse (FNS) a déjà débloqué neuf millions de francs pour soutenir les chercheur·euse·s touché·e·s par la guerre . La NZZ am Sonntag dresse deux portraits de chercheur·es ukrainien·nes qui ont obtenu un emploi temporaire à l’EPFL.
Concernant les ressortissant·es russes, la réponse est plus difficile. Suite à une lettre de soutien à l’armée et à Poutine publiée début mars par l’association faitière des recteurs d’université russes, des sanctions internationales contre les instituts de recherche russes qui se sont prononcés en faveur de la guerre ont été érigées. Plusieurs chercheur·es ukrainien·nes ont en outre exigé que les revues scientifiques n’acceptent plus d’articles rédigés par des Russes.
Yves Flückiger, recteur de l’Université de Genève et président de swissuniversities, s’oppose à cette dernière demande. «Nous devons faire la distinction entre les institutions et les personnes.» Selon lui, la communauté académique peut jouer un rôle de pacificateur sur la scène mondiale.