19 Avr 2022
De l’imposition du langage épicène à Zurich
A Zurich, l’utilisation du langage épicène («gendergerechte Sprache») dans l’enseignement universitaire est sujet de débats. A l’EPFZ, à la HES des beaux-arts ZHAW et à l’Université de Zurich, les chargé-es de cours ont la possibilité de supprimer des points aux étudiant-e-s qui n’utilisent pas le langage épicène dans leurs travaux écrits ou lors des examens. Il appartient au corps enseignant de définir les critères d’évaluation exacts lors de l’évaluation des performances. Ce sont les facultés et les instituts qui décident des critères supérieurs à appliquer. Il n’existe donc pas de règle uniforme. Les directives actuelles de ces hautes écoles universitaires n’imposent cependant à personne l’utilisation de l’asterisk («Genderstern»), qui représente la non-binarité.
Trois conseillers cantonaux, dont deux PLR et un UDC, ont déposé une demande auprès du Conseil d’État zurichois contre l’introduction de l’asterisk dans l’enseignement universitaire. Ils demandent au gouvernement d’expliquer les règles en vigueur, la situation juridique et comment les étudiant-es peuvent «se défendre» contre l’utilisation du langage épicène. Ils serait question de «contrainte», «d’orientation linguistique par les autorités» et «d’appropriation politique par les fonctionnaires de l’État».