24 Avr 2017
En colère, la science se défend
De nombreuses marches pour la science ont eu lieu dans plus de 500 villes du monde samedi ; à Genève, 600 personnes se sont réunies. Les initiateurs du mouvement né sur Internet entendaient célébrer le rôle de la science dans la société et rappeler les fondements de la démarche scientifique. En Suisse, les organisateurs n’ont pas insisté sur les récentes coupes budgétaires aux États-Unis ou les freins à la mobilité scientifique, afin que la marche ne soit pas perçue comme une manifestation partisane.
Soutenant le principe de la mobilisation, Nouria Hernandez, rectrice de l’Unil, affirme que « certains faits sont largement établis ; les nier, c’est remettre en cause le principe même d’une poursuite de la vérité. Et quand cela provient du dirigeant d’une des principales puissances mondiales, c’est grave ». Pour d’autres, « la marche est une mauvaise idée. Elle menace de discréditer la nature objective de la recherche scientifique, qui est si cruciale à son identité », écrit ainsi Arthur W. Lambert, un chercheur américain.