3 Juin 2022
Des étudiant-es de l’Université de Lucerne et de Bâle réagissent à l’interview de la NZZ avec l’historienne Andrea Franc
L’interview de l’enseignante des universités de Bâle et de Lucerne Andrea Franc suscite l’émoi des étudiant-es. L’historienne en économie reprochait aux étudiant-es en sciences humaines et sociales de vivre sur la fortune de leurs parents ou aux frais du contribuable, car ils et elles ne travailleraient qu’à de faibles taux d’occupation. En outre, elle met globalement en doute les capacités intellectuelles des étudiant-es : «Je crains que beaucoup d’entre eux ne puissent même pas répondre correctement aux questions des tests de naturalisation», avait déclaré Andrea Franc. Les étudiant-es en sciences humaines se contenteraient en outre de «passer leur temps à l’université et de fumer des joints tout au long de leurs études».
Des étudiant-es de l’Université de Lucerne demandent une prise de position de la direction de l’université et «une prise de distance claire par rapport aux déclarations diffamatoires». «[L’opinion de Andrea Franc] ne correspond pas à l’opinion et aux expériences de l’Université de Lucerne. Nous avons une toute autre impression de nos étudiant-es», répond le chargé de communication de cette université Lukas Portmann. «On constate en outre que les diplômé-es en sciences humaines s’intègrent parfaitement dans le marché du travail. Nous ne souhaitons pas prendre position sur d’autres points.»
Selon le président de l’association étudiante de l’Université de Bâle Skuba, «Ce que Mme Franc a raconté est tout simplement loin de toute réalité.» L’association prévoit également de rédiger une lettre ouverte au rectorat: «Le but est d’obtenir des excuses pour ces déclarations indéfendables.» Interrogée, l’Université de Bâle renvoie à son Code de conduite. Celui-ci stipule que l’on communique de manière respectueuse et que l’on exprime des critiques de manière constructive. «Le choix des mots utilisés par Madame Franc ne correspond pas à cette image», déclare Matthias Geering, directeur de la communication de l’Université de Bâle.
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