27 Juil 2022
La recherche quantique Suisse mise à mal par l’exclusion de Horizon Europe
Suite à l’échec de l’accord cadre, la Suisse a été rétrogradée au rang de pays tiers non associé du programme de recherche Horizon Europe par l’Union européenne (UE). Actuellement, les chercheur-euses et les innovateur-ices de Suisse peuvent toujours participer à environ deux tiers des appels d’offres d’Horizon Europe. Les projets sélectionnées ne sont plus financés par la Commission européenne, mais directement par le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). 710 millions de francs sont mis à disposition pour les années 2021/22. Un montant supplémentaire de 490 millions de francs est disponible pour l’encouragement de projets individuels (comme les ERC-Grants) et pour les chercheur-euses qui ne peuvent plus participer à Horizon Europe. D’un point de vue financier, les chercheurs-euses suisses ne sont donc pas plus mal lotis qu’en cas d’association avec l’UE.
Cependant, la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) révèle que l’exclusion concerne avant tout des domaines stratégiques importants dans lesquels l’UE vise l’autosuffisance, comme la recherche quantique par exemple. Le projet macQsimal en est une illustration très concrète. Ce projet fait partie du programme européen Quantum Flagship. Il a pour objectif de développer des horloges atomiques miniaturisées. Lancée en 2018 par le CSEM à Neuchâtel, le prototype est prêt à passer l’étape de la commercialisation. Plusieurs partenaires européens comptent sur ces horloges pour avancer leurs propres projets. Seulement, depuis l’exclusion, le projet du CSEM n’est plus poursuivi, faute de manque de financement. Le CSEM espère maintenant obtenir un soutien financier de la part du SBFI pour passer cette dernière étape.