28 Juil 2022
Bilan après un an d’exclusion des chercheur·euses suisses de Horizon Europe
Il y a un an, l’Union européenne (UE) a rétrogradé la Suisse au rang de «pays tiers non associé» en raison de l’échec de l’accord-cadre. La Neue Zürcher Zeitung (NZZ) examine l’ampleur de cette décision pour la place scientifique suisse dans un article.
L’article rapelle que actuellement, les participant·es aux projets en Suisse peuvent participer à environ deux tiers des projets collectifs. Cependant, ce chiffre est à relativiser. Premièrement, les chercheur·euses des institutions suisses restent exclus des projets individuels, entre autres des prestigieuses subventions du Conseil européen de la recherche. Deuxièmement, ils et elles sont exclu·es de la direction des projets collectifs. Et troisièmement, les participant·es suisses aux projets ne sont pas financés par Bruxelles, mais désormais directement par Berne. Les dépenses prévues pour les mesures transitoires et complémentaires qui ont dû être prises s’élèvent déjà à 1,2 milliard de francs.
Concernant l’avenir de la place scientifique Suisse, Yves Flückiger, recteur de l’Université de Genève et président de l’association faîtière des hautes écoles Swissuniversities parle d’un «processus d’érosion».Il indique que plusieurs entreprises à Genève et à Zurich qui sont actives dans le domaine quantique et dans les sciences de la vie et qui développent maintenant de nouveaux champs d’activité et des centres de compétences en dehors de la Suisse. Les hautes écoles font état de quelques scientifiques qui sont partis en France, en Allemagne, en Autriche ou en Belgique avec leurs bourses ERC – ou qui envisagent de partir.