5 Oct 2022
Précarité estudiantine à Neuchâtel
Deux étudiant-es de l’Université de Neuchâtel témoignent de leur situation précaire et de son influence sur leurs études. L’un dit : «Pour mes études […], c’est compliqué. J’ai jamais acheté des livres pour l’Uni parce que ça coûte trop cher. Soit je les trouve piratés, soit on me les prête ou alors je ne lis juste pas. Être un étudiant précaire, c’est une charge mentale constante, une hiérarchisation permanente de ses besoins.». A l’Université de Neuchâtel, le service d’aide de l’Université a déjà dépassé son budget pour l’année 2022. Le bureau doit faire ses choix. «Actuellement, nous devons prioriser les étudiants en fin de cursus, avec des soucis de santé ou une famille à charge», explique Géraldine Renggli. En cause, «l’explosion des besoins durant la période Covid, qui a occasionné une sur-sollicitation du fonds de l’aide sociale.»
La Fédération des étudiant-es neuchatelois-es (FEN) constate une augmentation constante du nombre et du montant des demandes des étudiants. «Nous avons déjà reçu plus d’une vingtaine de demandes pour une somme totale de 20’000 francs.», affirme son président Emile Blant, qui, en tant que député Vert, a déposé un postulat au Grand Conseil : le Conseil d’État devra rendre un rapport sur la situation financière des étudiant-es neuchâtelois.