15 Nov 2022
Des universités européennes annulent des cours en raison de l’explosion des factures d’énergie
Un nombre croissant d’universités d’Europe continentale prévoient de prolonger leurs vacances de Noël ou de transférer l’enseignement en ligne afin d’économiser sur les factures d’énergie qui s’envolent.
Les établissements d’enseignement supérieur de Slovaquie prévoient de fermer leurs portes un mois plus tôt, le 17 novembre, pour faire face à une hausse des coûts énergétiques estimée à 17 millions d’euros. En Pologne, l’Université de Bialystok prévoit de mettre en place un enseignement en ligne pendant un mois à partir du 7 janvier, tandis que la plus ancienne institution du pays, l’Université jagellonne de Cracovie, a commencé l’année universitaire avec 17 jours d’enseignement à distance. Ces deux établissements auraient été frappés par une augmentation de 700 % du prix de l’électricité. L’Université jagellonne de Cracovie envisagerait d’autres périodes d’enseignement en ligne et pourrait restreindre l’enseignement en personne aux seuls lundis et jeudis.
Les plus grands secteurs du continent ne sont pas à l’abri. En Allemagne, l’Université d’Erfurt fermera sa bibliothèque le week-end et enseignera à distance pendant une semaine de part et d’autre des vacances de Noël. En France, l’Université de Strasbourg prolonge d’une semaine les vacances de Noël et enseigne à distance pendant une autre semaine afin d’atténuer la «spirale» des coûts. Elle s’attend à ce que sa facture énergétique s’élève à 20 millions d’euros en 2023, soit le double de celle de 2021.
«Avant la pandémie, certains étudiants européens auraient peut-être apprécié des vacances prolongées et la possibilité de travailler à domicile à Noël. Mais beaucoup se remettent encore d’une introduction isolée à la vie universitaire», regrette Emily MacPherson, membre du comité exécutif de l’Union des étudiants européens.