2 Août 2023
Selon un professeur de l’UZH la Suisse ne doit plus accepter les boursières et boursiers du China Scholarship Council
Professeur à l’Université de Zurich (UZH), Beat Hotz-Hart s’exprime sur la thématique des étudiant·es chinois·es qui obtiennent une bourse de la part de la China Scholarship Council (CSC) pour étudier à l’étranger. Le CSC étant «[dépendant] du ministère chinois de l’éducation et donc du Parti communiste chinois (PCC) […], [la] politique du CSC montre la manière dont le PCC gère ses étudiants et sa relève universitaire, via une surveillance stricte et un grand contrôle social associés à la délation et au clanisme. Ainsi, la liberté d’expression est pratiquement impossible pour les étudiants chinois».
Cela préoccupe de nombreuses universités dans le monde, et a amené les universités d’Uppsala et de Lund à «[interrompre] leur collaboration avec le CSC et [à suspendre] l’Institut Karolinska». Au vu de cette situation Monsieur Hotz-Hart est de l’avis qu’ «[il] serait cohérent de ne plus accepter de boursiers du CSC dans ces conditions et d’en communiquer expressément les raisons au CSC». Il ajoute que «[les] universités suisses ne sont pas dépendantes des revenus des étudiants étrangers comme beaucoup d’autres, par exemple en Suède, en Grande-Bretagne ou en Australie. Elles peuvent renoncer sans nécessité à des boursiers du CSC». En effet, les étudiant·es chinois·es qui étudient dans les universités étrangères étaient 700’000 en 2019, dont seulement 3’519 en Suisse.