13 Fév 2024
«Mis K.O. par la médecine»
Une étudiante en 6ème année de médecine à l’UNIL critique la formation des médecins: «Je trouve qu’on nous bande les yeux car durant les études, nous ne sommes pas formés à rédiger, synthétiser… Être médecin ne se résume pas à la pratique clinique, c’est en réalité à moitié un métier de secrétaire, que l’on doit apprendre sur le tas.»
Une autre, qui est partie étudier en Roumanie, lance: «Je pense que les universités suisses devraient également sélectionner les futurs médecins sur la base de leurs dossiers personnels et non pas uniquement sur des tests d’aptitudes qui ne reflètent pas nécessairement le type de médecin que l’étudiant sera à l’avenir». Elle salue également le fait que les étudiant-es sont rapidement exposés à la pratique clinique en Roumanie. «Les stages sont organisés très tôt et chaque matière est enseignée avec un équilibre de 50% de cours théoriques et 50% de travaux pratiques.»
Deux étudiants témoignent comment ils ont essayé pendant des longues années à passer le numérus clausus ou la première année et ensuite une passerelle après un bachelor en biomédecine à l’Université de Genève, ce que l’un a réussi et l’autre pas. Les deux critiquent cette sélection, et le deuxième est «convaincu que les critères du numerus clausus devraient accorder une plus grande importance à l’intelligence émotionnelle et qu’il est crucial d’ouvrir davantage l’accès aux études de médecine pour répondre à la pénurie de médecins. De plus, il est essentiel de valoriser les autres professions médicales afin que les docteurs, souvent débordés, puissent déléguer plus de tâches médicales. En tant qu’ambulanciers ou infirmiers, nous avons beaucoup à apporter…»
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