19 Fév 2024
Pourquoi étudier les langues ou l’histoire?
L’intérêt pour les études en sciences sociales et humaines a nettement diminué. Beat Immenhauser, Secrétaire général de l’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH), «constate que la valeur de ces branches d’études est remise en question dans la perception du public» et l’ASSH «veut maintenant changer la perception du public et prévoit une campagne.»
«La campagne «Étudier l’histoire», lancée depuis l’été en ligne et dans les médias sociaux avec un budget de 60 000 francs, pourrait servir de modèle. Pour le responsable de la campagne, Flavio Eichmann, secrétaire général de la Société suisse d’histoire, il était clair que «ne rien faire n’est pas une option». Car l’intérêt pour les sciences historiques est en baisse. De plus, les EPF et les hautes écoles spécialisées feraient de la publicité de manière offensive. Et les disciplines Mint – mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique – sont encouragées depuis des années.» En effet, une des raisons qui pourrait expliquer la baisse d’intérêt pour les sciences sociales et humaines serait la promotion de Mint, mais il y aurait aussi l’insécurité, l’invisibilité des sciences humaines et sociales et la proposition d’une large offre des hautes écoles spécialisées qui pourraient jouer un rôle.
Le souci «de rendre les sciences humaines et sociales plus visibles et d’attirer l’attention du public, […] [s’accompagne] aussi de [celui de] trouver de l’argent au sein des instituts et des universités ainsi qu’entre les hautes écoles […], [puisque] [l]es domaines d’études sont également évalués en fonction du nombre d’étudiants. Moins d’étudiants signifie donc aussi moins de moyens financiers.»