18 Jan 2018
Une nouvelle étude d’Avenir Suisse remet en cause les politiques régionales en matière d’éducation tertiaire
Une nouvelle étude réalisée par Avenir Suisse indique que les dépenses consacrées à la recherche et à l’enseignement universitaires ont augmenté de 70% depuis l’an 2000. Les membres du think-tank estiment que ce rythme ne pourra pas être maintenu en raison des besoins croissants liés à la démographie, par exemple pour la santé, et à cause des contraintes financières des cantons. «La manière dont les fonds sont utilisés doit être dépolitisée, en s’alignant sur des critères de performance liés à la recherche et à l’enseignement. Par exemple, le financement et le choix des sites ne doivent pas être soumis aux intérêts de la politique régionale.» L’augmentation « massive » de l’offre de formation tertiaire en Suisse se traduirait par une perte de qualité et l’émergence de doublons. Mieux vaudrait-il se spécialiser. La quête d’excellence encouragée par la concurrence entre institutions serait pénalisée par l’imbrication de la Confédération et des cantons et le «pot-pourri» d’intérêts divergents. Selon Jörg Krummenacher, rédacteur pour le journal «Neue Zürcher Zeitung», «les doublons apportent des coûts plus élevés, mais davantage d’excellence. Cela fait partie des défis de la politique nationale d’éducation d’orienter le sujet consolidée de manière d’empêcher la jungle [le chaos] sans remettre en question les structures fédérales.» Jointe à l’étude, Avenir Suisse a publié dix propositions de réforme.