14 Août 2024
Spéculation sur la pression allégée de l’UE de diminuer les taxes d’études pour les ressortissants de l’UE en Suisse
Selon le journal en ligne Nebelspalter, l’Union européenne aurait, lors des négociations avec la Suisse autour des accords bilatéraux, formulé de nouvelles exigences: les universités suisses doivent cesser de discriminer les étudiant-es citoyen-nes de l’UE en demandant des taxes d’études plus onéreuses que celles pour les Suisses. La NZZ en a conclu que cela mettrait de la pression non seulement sur les EPF mais également sur l’Université de Saint-Gall (HSG), car les étudiant-es de l’étranger, limités en nombre à un taux de 25%, payent 2,5 fois plus que les étudiant-es de Suisse.
La présidente par intérim du conseil de l’université affirme qu’une modification des taxes d’études aurait un impact important pour l’université qui «mettrait en cause l’orientation de la HSG».
Le Conseiller aux États Benedikt Würth est membre de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États (CSEC-E), qui a entamé l’examen du message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation pendant les années 2025 à 2028 (message FRI). Dans ce cadre il s’est prononcé en faveur de tripler les taxes pour les étudiant-es de l’étranger. Et de même que la présidente du conseil de l’université, il ne connaît pas le contenu des négociations entre Berne et Bruxelles, mais il estime qu’il pourrait s’agir d’une tactique de négociation de lancer ce sujet. Il estime que par rapport à la fuite des cerveaux «il n’est pas du tout […] dans leur intérêt que de plus en plus d’étudiants de l’UE soient en Suisse».