25 Sep 2024
Genève : «Quand le rectorat utilise l’arme de la censure»
«Chercheur à l’université de Genève, Lorenzo Avellino déplore la réaction du rectorat de l’Unige d’interdire la diffusion de l’agenda édité par la CUAE (Conférence universitaire des associations d’étudiant·es).» L’objet contient des références propalestiniennes discutées dans l’agenda éditée par la CUAE (Conférence universitaire des associations étudiant-es).
Il regrette :«Alors que les étudiant·es sauvaient l’honneur de l’alma mater en soutenant qu’il n’est pas moralement acceptable que pour libérer 251 otages on massacre 40 000 personnes dont 16 000 enfants, la seule voix qui se levait du corps professoral suisse était celle défendant la «neutralité académique». […] [L]a plupart [des] enseignant·es se cachent derrière un concept des plus fumeux, confondu avec la neutralité axiologique, délibérément agité pour prévenir la possibilité même que, depuis les facultés, se lève une parole claire sur ce qui est en train de se passer au Moyen Orient. De cette manière on confond l’université avec un sommet diplomatique et le débat académique avec une médiation, trahissant ainsi la mission même de l’institution, qui est censée être celle de fournir, au travers d’un savoir spécialisé, les outils à la cité pour prendre des décisions à bon escient.»
- rôle des scientifiques
- engagement politique
- liberté académique
- rôle des universités
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- conflit israélo-palestinien